Un tour vers les résultats définitifs du Grand-Prix du Japon… après les pénalités.
Avant d'évoquer Leclerc, Vettel, Ferrari and Co. Il faut rappeler qu'un drapeau à damier a été "agité" (en fait un panneau lumineux) à la fin du 52ème tour au lieu du 53ème.
Pas une première, mais cela réduit la course d'un tour.
Ainsi Sergio Perez récupère la place qu'il occupait avant de finir dans le Tecpro suite à son incident avec Pierre Gasly. Classé donc sans suite comme incident de course, aucun des deux pilotes n'étant totalement innocent, Gasly quittant la corde et Perez "fermant la boîte". Le Français est donc 8ème, le Mexicain 9ème devant le Renault d'Hulkenberg.
Rappelons que nous avons là un des avatars de la règle dite "de la partie significative", antisportive, héritage de la "Jurisprudence Hamilton" après les exploits de l'Anglais en 2011, avec Massa comme victime perpétuelle…
Auparavant, un pilote qui prenait l'avantage à l'amorce d'une courbe avait la priorité, son adversaire devait donc s'effacer pour ne pas provoquer de crash. Logique.
Depuis qu'Hamilton avait lancé la mode de laisser trainer l'avant de sa monoplace au niveau des roues arrières (c'est ainsi qu'il provoqua le crash de Massa dans le tunnel à Monaco par exemple), tout le monde s'y était mis et de guerre lasse les instances officielles avaient du "légaliser" le procédé ; à moins de refaire l'éducation à tous les étages de tous les héritiers des travers de Senna et Schumacher.
Continuant dans la démagogie, cette année il a été clairement indiqué aux officiels de laisser les pilotes "s'autoréguler". Le "Let them race" à la mode… et bien sûr, laisser les pilotes des limites comportementales et sportives, c'est un peu allumer la mèche d'une tonne de TNT… surtout s'ils ont grandi avec les errements perpétuels de Senna, de Schumacher, d'Hamilton et de Vettel.
Dans le genre, nous avons donc Verstappen et Leclerc. si le Néerlandais s'est bien calmé avec le job de N°1 Red Bull, la tête brûlée monégasque elle n'en prend pas le chemin… Et son management ne l'aide pas.
Au départ, en perdition dans le double-droite, il s'en est allé percuter la Red bull. Sa voiture abîmée, la Scuderia a reçu l'injonction de faire rentrer la N°16 à la fin du 1er tour. Et Ferrari de mentir au directeur de course en confirmant puis en laissant Leclerc en piste.
Ce qui devait arriver arriva. À près de 300 km/h, Hamilton dans son sillage va recevoir une partie de l'aileron avant de Leclerc qui va littéralement exploser en dizaines de débris tranchants près du casque du Britannique, jusqu'à tomber en pluie sur la McLaren de Norris et joncher la piste. On imagine ce qui serait arrivé si un des pilotes avait pris un débris avec un mauvais angle rendant le HALO inopérant, ou si un pilote avait attaqué le 130R avec une crevaison.
Pour leur œuvre, Ferrari et Leclerc ne reçoivent que 5 secondes de pénalité et deux points sur la licence pour avoir détruit la course de Verstappen, et 10 secondes pour le festival qui a suivi. Pas cher payé !!
Ricciardo récupère donc la 6ème place et Leclerc glisse donc à 3 secondes devant Gasly.
Sainz finit 5ème et Albon 4ème ; Norris ayant du traîner ses problèmes jusqu'au bout…
Quant à Vettel et son départ "mouvant", il est resté par miracle dans les tolérances du système de détection, et comme il n'en a tiré que l'avantage de voir Bottas le laisser sur place, les officiels ne l'ont pas fait trop culpabiliser...
et laissé donc l'Allemand devancer Hamilton sur le podium.
Voilà donc les limites du "Let them race" dépassées en quelques courses à peine, les Marshall ayant dans un premier temps décidé de laisser l'incident du départ sans enquête.. avant de se dire que le ver étant déjà dans le fruit, il fallait éviter de voir pourrir la situation…
Une autre situation qui part en vrille, c'est celle de Renault.
Agacé par l'incident classé sans suite Gasly-Perez et Stroll à la porte des points, Racing Point s'est dit que c'était le moment de mettre un peu de pression au Losange.
L'écurie de Silverstone a transmis à la FIA un dossier patiemment monté contre le système de répartition de freinage de la Renault qui mettrait en jeu le fonctionnement de l'ECU (gestion des paramètres électroniques, informatiques et numériques de la voiture, le boîtier est fourni par la FIA)… Autrement dit il y a soupçon de manipulation, car il n'y a pas loin de l'antiblocage à l'antipatinage… voire pire encore.
Les pièces, volants compris, ont été saisis par la FIA.
Voilà, Bottas a renoué avec la victoire en gagnant après avoir été intouchable sur le très sélectifs tracé de Suzuka, et AMG Mercedes remporte le titre constructeurs pour la 6ème fois d'affilée !! Ça c'est du record !!!