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WRC 2020 : L'Âge de Raison... Ou pas !

Par soudoplatov, le samedi 08 Février 2020

$WRC 2020 : L\'Âge de Raison... Ou pas !$

Même si les sports mécaniques sont la portion congrue du Big Tournoi, les béotiens méritent un petit coup de pouce sous la forme d'un vrai regard vers les forces en présence... Avec surtout un retour en arrière :

Quinze ans, c'est souvent la fin de l'innocence et le début des cahots, voire du chaos... Quinze ans, c'est le temps aussi, de la révolte, et parfois encore, de la révolution.

Quinze ans, c'est surtout le temps qu'il fallait pour nous rendre à la raison.

Quinze ans, c'est le temps qu'auront mis les adversaires des "Sébastien" pour faire descendre de la plus haute marche du podium mondial les Champions tricolores, pour leur arracher enfin le sceptre.

Au Rallye du Chili 2019, comme un passage de relais, Sébastien Loeb et Daniel Elena signaient leur 118ème et dernier Top 3 en mondial, apportant in fine à Hyundai les points (ils suppléent ce jour-là le Belge Thierry Neuville éliminé dans un crash d'anthologie) qui suffiront à la marque coréenne pour remporter son premier titre constructeurs face à Citroën, Ford et Toyota.

De titre constructeurs, ce sera donc le 9ème de la paire franco-monégasque après les couronnes Citroën (2003 à 2005, puis 2008 à 2012). Bien sûr il faut rappeler que le binôme restera pour longtemps maître des tablettes avec ses 79 victoires et les neuf titres Pilotes / Copilotes consécutifs (2004 à 2012), auquel s'ajoute le Titre mondial Junior 2001.

Le retrait quasi-total de ces deux légendes sera synonyme de lente décomposition pour Citroën qui ne mettra plus jamais de vrais moyens pour combattre l'avènement de Volkswagen puis de Hyundaï et Toyota, avec le perpétuel handicap de n'engager que deux voitures en course (puisque les deux meilleures autos d'un constructeur marquent les points, cela revenait à concourir sans le moindre joker) ; sans parler d'une terrible incurie dans le recrutement et le management de ses équipages.

Ainsi, puisque rien ne peut croître à l'ombre des grands arbres, Sébastien Ogier et son acolyte Julien Ingrassia, eux aussi artisans des titres 2010 mais surtout 2011, quitteront la marque aux chevrons pour rejoindre le projet Volkswagen en gestation. Il effectueront donc leur retour avec un programme complet à bord de la formidable Polo R en 2013.

Suivra pendant quatre saisons un festival où les deux hommes laisseront peu de chances à leurs adversaires et équipiers de briller, si ce n'est pour Latvala et Mikkelsen de participer honorablement aux couronnes constructeurs. De 2013 à 2016, la France garde donc un pied sur le podium.

Le groupe allemand fauché en pleine gloire par son fumeux Dieselgate, Ogier / Ingrassia trouveront refuge chez Ford, enfin plutôt au sein de la très Britannique et très indépendante entité (fauchée elle aussi, mais dans une autre acception) tenue à bout de bras par Malcolm Wilson depuis des décennies, M-Sport.

Malcolm Wilson, le fougueux pilote emblématique de la Metro 6R4 à l'ère des Groupe B, patron de sa propre structure depuis sa création à l'aube des 80's, n'aurait jamais pu espérer s'offrir un Ogier sans ce concours de circonstances.

L'incroyable régularité du duo, la passion et l'opiniâtreté de l'Anglais (et sa capacité à gérer la diva), ainsi qu'une adversité parfois brouillonne il faut bien le dire, et ce sera deux titres de plus pour les hommes (2017 - 2018), et un autre pour leur machine (2017).

2019... Citroën voudrait revivre pour son centenaire ses plus belles heures et achever une histoire tronquée avec son "héritier". Ogier et Ingrassia, pourtant pas perdreaux de l'année, lassés par les promesses de Ford de s'impliquer enfin pleinement, plongeront dans le miroir aux alouettes pour vivre finalement le chant du cygne de la firme française.

N'en déplaise à la firme du "Quai de Javel", 2019 verra surtout, enfin après cinq années d'implication totale, les machines du géant coréen Hyundai couronnées du titre "Constructeurs".

Et pour boire le calice jusqu'à la lie, un autre sacre va éteindre les espoirs tricolores. Un sacre convoité, tant désiré par "l'homme en noir" sur ce podium chilien, dont vont venir les coups de boutoirs contre la routine du monde du WRC ; avec comme bras armé ses chevaliers blancs Ott Tänak et Martin Järveoja... qui ne s'avèreront pas si purs et loyaux finalement.

L'homme en noir, c'est Tommi Mäkinen, quadruple Champion du Monde, de 1996 à 1999, sur Mitsubishi Lancer Evo puis Subaru Impreza ; pas un inconnu pour tout le monde donc...

Il est de notoriété publique que celui qui croisa le fer en WRC même contre Loeb puisqu'il se retirera en 2003 un peu plus d'un an après son dernier trophée marquant, sa quatrième victoire au Monte-Carlo, fait montre derrière un sourire volontiers carnassier d'un caractère plus qu'affirmé. À l'amorce de l'explosion du talent de l'Alsacien, il était considéré par le monde du Rallye comme le meilleur pilote de l'histoire avec l'Allemand Walter Röhrl.

Revenons un instant sur ce Monte-Carlo 2002...

Leader, le jeune Loeb (Champion du Monde Junior en titre) s'en allait signer sa première victoire en Mondial, qui plus est sur la plus mythique des épreuves, lorsque Citroën lui fit monter des pneus dans le Parc Fermé, sans que la voiture ne soit destinée à en sortir et à se servir autrement de ces enveloppes que de faire l'aller-retour dans le Parc. De cette stupidité sans nom, Loeb récolta deux minutes de pénalité après que Subaru ait levé le lièvre. Et Mäkinen remporta la course au volant de sa japonaise... Et pour tout le monde, medias en tête, de fêter princièrement Loeb en vainqueur moral de la compétition... Affront au roi, déjà... Qui s'avèrera donc l'affront ultime. Et Loeb depuis toujours de dire que cette victoire restera pour toujours la sienne, sa première.

Dans la carrière de Mäkinen, on verra d'autres scènes étonnantes. Une des plus célèbres... On revoit ici l'incroyable final qui lui donnera la couronne 1998 face à Carlos Sainz. Après une faute rédhibitoire du Finlandais arrachant une roue de sa Lancer, ce dernier apprendra à l'hôtel que l'Espagnol abandonnait sur panne mécanique dans la dernière spéciale du dernier rallye de l'année, littéralement à quelques centaines de mètres de l'arrivée !! Mémorable !!

https://i.redd.it/vhwid67c6fz21.jpg

En moins d'une décennie, son étoile s'est donc retrouvée injustement éclipsée par les exploits et le délirant palmarès des deux tricolores... Sans que son aura, à la différence de ses prédécesseurs, n'ait le temps d'entrer véritablement dans l'ère de la nostalgie. Il ne passera donc pas le pas entre légende du rallye et mythe vivant... C'est donc avec une certaine morgue que le parfum, que le goût de la revanche grandit.

En 2016, lorsque Toyota annonce son retour en Mondial après presque deux décennies d'absence (F1 puis WEC oblige), c'est par une nouvelle blessure à l'orgueil du Finlandais que l'histoire va reprendre son cours.

Que de constructeurs se sont affrontés en Championnat du Monde... Mais loin du carré magique, point de salut. Les compétences, l'ingénierie, l'expérience, la sous-traitance, c'est loin des contrées exotiques qu'elles se retrouvent. Allemagne, Grande-Bretagne, France, Italie, c'est là que sont les bases du WRC depuis toujours.

Propulsé par Toyota Team Gazoo à la tête de son projet, Tommi Mäkinen ne l'entend pas de cette oreille. À la surprise générale, il pose les bases de son équipe à Jyväskylä, sur ses terres, dans les locaux paisibles et presque ruraux du TMR, le Tommi Mäkinen Racing... Très très loin des standards de l'énorme "usine à performances" de la firme japonaise, le TMG, (Toyota Motorsport GmBH à Cologne en Allemagne).

Et le milieu très prompt à humilier le Champion entreprend de se gausser (presse comprise), entre sourires narquois et commentaires peu amènes, taxant le montage "d'improbable".

Mais il attire dans ses filets un autre revanchard, Jarri-Matti Latvala, cinq fois Vice-Champion du Monde, las de se heurter depuis 2007 aux murs tricolores. En plus du metteur au point Juho Hänninen, il intégre en 2017 un jeune surdoué, Esapekka Lappi, déjà maître des terres scandinaves, le futur héritier des "Flying Finns".

Mais l'apprentissage de Lappi est laborieux et Mäkinen n'a pas le temps d'attendre. Il débauche pour 2018 le rapide Estonien Ott Tänak, à l'avènement retardé par quelques années à s'accrocher aux branches du WRC via la structure privée DMack (les pneus italiens) à bord de Ford Fiesta clients où il brille pourtant selon les terrains, mais aussi comme pigiste chez M-Sport. Voilà le requin dans la place...

C'est la formule gagnante, le trio Latvala / Tänak / Lappi emporte le titre constructeur 2018 pour Toyota.

Malheureusement, les difficultés relationnelles et des perspectives limitées dans le team font perdre à l'équipe nippo-finlandaise Lappi qui cède aux sirènes de Citroën, au mirage devrait-on dire.

Tout va donc être dès lors fait pour que Tänak transforme l'essai. Mäkinen ouvre une antenne en Estonie (mais plus personne ne rit). La chasse au titre se fera presque sans mal, Latvala se handicapant tout seul et la voiture joker de Meeke, précédemment viré de Citroën, ne jouant que les utilités du mercenaire de service.

Ott Tänak a une particularité étonnante. Alors que nombre de ses concurrents se plaignent d'ouvrir la route, de devoir la "balayer" dès qu'ils atteignent le trio de tête du championnat, allant jusqu'à des allégations pathétiques proche de la paranoïa (Ogier en particulier), l'Estonien mène à l'entâme des rallyes un train d'enfer qui le porte souvent en tête. Et derrière d'enchaîner les impairs en tentant d'accrocher les wagons à la locomotive estonienne. Six victoires et trois podiums pour l'Estonien, en osmose avec sa Yaris, véritable petite bombe aux allures de karting carrossé, avec ses roues aux quatre coins.

Mais attention, rien n'a été un fleuve tranquille depuis plusieurs saisons. Le principal adversaire de Toyota s'appelle Hyundai. C'est aussi le vrai pilier du championnat. Depuis qu'Andrea Adamo a succédé il y a un an à Michel Nandan, Hyundai est enfin un Top Team du WRC, dans les actes et dans la forme.

Voilà un Team Manager retors diront les uns, astucieux diront les autres, qui n'est pas du club des karaokés dans des piscines, et qui sait particulièrement se servir des réglementations à son avantage, et mettre ses équipages au service d'un leader. Car pendant que chez Citroën ou Ford on jouait aux chaises musicales (M-Sport a au moins la justification de devoir financer ses programmes grâce à ses clients), chez les germano-coréens on végétait, ou plutôt on ronronnait un peu...

En effet, la i20 WRC, malgré nombre d'évolutions, accuse le poids des ans à cause de son architecture qui fait d'elle une monture encombrante, presque massive, qui plus est en retard sur les standards aéros de ses adversaires.

Au volant, malgré son déficit de notoriété à l'international, Thierry Neuville (épaulé par Nicolas Gilsoul) est le véritable troisième as du WRC. Mais il vivait dans le cocon de Nandan et sa première campagne à haute responsabilité n'a pas été à la hauteur des moyens mis en oeuvre.

Il était appuyé par rien moins que Sordo, Loeb, Mikkelsen et Breen, et par des "sagacités" particulièrement opportunistes du Sieur Adamo... Ça n'a toutefois pas suffi.

Mais attention, à la différence des deux autres "têtes de liste", il jouit lui d'un capital sympathie intact qui ne demande qu'à être exploité. Sera-ce toujours chez Hyundai ?! Rien n'est moins sûr. Car le requin estonien rôde...

C'est avec le Chili et les sourires de façade que le jeu a véritablement commencé. Neuville s'est perdu après son crash et pendant son éclipse Ogier arrachait courageusement des lambeaux de chair à ses adversaires.

Ce qu'on ne voyait pas, c'est qu'entre Mäkinen et Tänak le torchon brûlait déjà, pour "incompatibilité " de caractère.

On était obnubilés par le show estonien qui durera toute la saison, et par des mois d'atermoiements d'Ogier, qui tease sa retraite depuis des années.

Surfant sur la vague de son leader promettant vaguement de raccrocher fin 2020, Citroën lui emboîtait le pas et officialisait son départ sur le même calendrier.

On en était là des aventures du WRC et d'une saison à son crépuscule, ses derniers feux jetés sur les routes de Catalogne, abrégée par les incendies australiens.

Et Ott Tänak devint le premier Champion du Monde des Rallyes depuis Petter Solberg en 2003 qui ne soit pas issu de nos riantes contrées... L'Âge d'Or aura duré quinze ans. QUINZE ANS !!

CAP SUR 2020...

Avec le Rallye de Catalogne et le sacre attendue de Ott Tänak, on s'attendait à une trêve paisible, avec trois leaders pas très à l'aise dans leurs baskets, mais protégés dans leurs nids.

La trêve sera courte !

Quelques jours après, Toyota annonçait que Tänak prenait brutalement la poudre d'escampette, officiellement sans destination précise, même si une seule était plausible.

Malgré tous les efforts consentis par la firme d'Aichi et la structure de Mäkinen, l'Estonien s'en irait donc vers Hyundai sans un regard pour ceux qui l'ont sortis du marasme. Cette signature ne sera annoncée que plusieurs semaines après le coup de poignard.

Seule concession des tenants du titre, ils n'arboreront pas le Numéro 1 sur leur coréenne, une première dans l'histoire de la discipline. Pour garder leur numéro fétiche déclarent-ils... Pour ne pas faire affront sur les routes et pistes du monde entier au géant nippon si promptement trahi surtout.

Tänak et Järveoja porteront donc à nouveau la casaque n°8 en 2020...

La partie de dominos ne faisait donc que commencer, et elle allait faire des dégâts.

Tommi Mäkinen allait avoir les moyens de ses ambitions (et de noyer sa colère sans doute) et va faire table rase. Il débarque Latvala et Meeke, et débauche le N°1 de Ford, l'autre ancien sociétaire DMACK, le Gallois Elfyn Evans. Il lui adjoint le prodige de 19 ans que tout le monde attend, Kalle Rovanperä (le fils de Harri), vu comme le Max Verstappen du rallye.

Et le gros coup... Sébastien Ogier !!

Le Français se libère de son contrat avec Citroën (qui devait être tricoté avec des bouts de ficelle) tout en continuant à jurer qu'il prendra sa retraite en fin d'année 2020 après une dernière apparition au Japon (qui fait son retour au championnat). Oui, sa sérénade ressemble de plus en plus à celles des chanteurs de variété des années 70... Une vraie rengaine.

Victime du jeu de parjures tout autant que de sa négligence, Citroën bafouée à son tour se retire avec effet immédiat, avec un an d'avance donc...

Triste fin pour une si belle épopée.

Une écurie de moins, des sièges éjectables... Tänak s'est fait des amis !

Esapekka Lappi se retrouve donc à pied ! M-Sport le rattrape par les bretelles... Il y rejoint le prometteur Suninen et Greensmith. Pas fou Malcolm Wilson... Il récupère un Top Driver encore en devenir, qui plus est encore rémunéré par Citroën pendant une saison.

Chez Hyundai, c'est Mikkelsen qui joue le rôle de fusible. L'armada reste menée par Neuville avec cette fois dans le dos un pistolet tenu à deux mains par Adamo et Tänak. Sordo, Loeb et l'Irlandais Breen conservent leurs baquets dans la voiture joker.

Premiers pas 2020, le Monte-Carlo...

S'il y a bien un rallye qui ne rend pas de vrais enseignements (à part celui de couronner des Grands Noms) tant il est atypique et demande de miser sur le facteur chance quant aux choix de pneus, c'est celui-là.

Le vainqueur aura tout de même été celui des cadors qui n'a pas changé de monture pendant l'hiver, Thierry Neuville.

Mais sa Hyundai aura du longtemps ferrailler avec les Toyota d'Ogier et Evans. Le Belge aura pu évoluer avec moins de pression, mais particulièrement esseulé puisque Loeb a multiplié les erreurs, de gommes surtout.

Comme un clin d'oeil dramatique (et ironique) à la saison passée, cette fois c'est Ott Tänak qui, suite à une erreur de note, a dès le début du parcours effectué une effroyable et interminable cabriole à haute vitesse et détruit la Hyundai. Cruelle leçon d'humilité...

Lappi finira quatrième sur la première Ford. De bonne augure avant de retrouver un de ses terrains de prédilection, la Suède. Suninen score également malgré quelques incidents.

C'est là, après avoir commencé avec pléthore couronnes et victoires de nos légendes qu'on retrouve le record le plus incroyable peut-être de l'histoire des rallyes :

Vous vous souvenez d'un certain rallye Monte-Carlo 2002 ? Si, Si, cherchez bien...

Derrière Mäkinen et Loeb, deux Ford Focus ralliaient l'arrivée en 3ème et 4ème position.

Chaperonnées (ou chapeautées pour celles des plus mûrs) par les hommes de M-Sport (de l'ami Wilson... remember !), ces voitures étaient pilotées par Carlos Sainz (qu'il convient d'affubler d'un "Senior" depuis quelques années) et le très regretté Colin McRae.

Eh bien depuis ce jour il y a toujours eu, et pour la 250ème fois consécutive avec Lappi et Suninen, une voiture M-Sport qui est rentrée dans les points d'un Rallye du Championnat du Monde WRC. Complètement fou !!!

Quant à Rovanperä Junior, le Rookie, il finit 5ème.

Son père Harri abandonna au Monte-Carlo 2002. Ne lui rappelez pas !

Ce qu'on peut lui dire par contre, c'est que papa plaça sa 206 WRC sur le podium (2ème) de la course suivante... Et c'était la Suède.

Dernière chose... Oui, on s'ennuie de l'absence de Mads Ostberg au sein de la maison de fous des pré-cités. Il continue sa besogne de pilote officiel Citroën en WRC2 Pro. La saison dernière il a fini Vice-Champion du Monde mais n'a pu profiter de sa récompense en WRC en Australie suite à une manifestation impromptue de dérèglement climatique.

Eh bien pas rancunier il a remporté le Monte-carlo et pris le point de la dixième place au scratch. Allo Malcolm ?!

La Suède :

Nous voilà au pays où les patronymes en 'Sson, 'Ström ou 'Lund tombent à gros flocons, souvent rejoints par leurs cousins les 'Holm, 'Qvist, 'Nen, 'Sen, 'Berg et compagnie.

L'épreuve, vous le savez, sera drastiquement raccourcie de plus de 100 km en raison du manque d'enneigement. Pour l'attribution des points et les horaires, on navigue dans le brouillard givrant.

Après son Monte-Carlo poussif, Sébastien Loeb a encore plus drastiquement résolu le problème en restant chez lui et en laissant le volant à Craig Breen.

Il est vrai que le bonnet lui sied moyennement...

La bonne nouvelle, c'est le one-shot de Latvala à bord d'une Yaris semi-officielle (pilote prioritaire, voiture non-éligible). Il aurait été dommage de se priver, n'est-ce pas ?!

Et puis Mäkinen leur doit bien ça... Pourquoi "leur" ?! Le copilote de Jari-Matti sera... un pilote ! Son acolyte Juho Hänninen avec qui il partage une Celica GT4 sur les rallyes historiques, et qui fut son équipier au début de l'aventure Yaris.

https://twitter.com/TGR_WRC/status/1225851975167770624

Qui dit manque de neige dit un terrain qui s'étiole et rend inefficaces les pneus cloutés, si prompt à se dégrader. Avantage à la témérité ? Ou à l'expérience ?

Mais qu'ils ne se plaignent pas trop, l'année prochaine ce sera manufacturier unique partout et pour tous. Pas de chance, ce sera Pirelli... Et en sport auto, Pirelli, ce n'est jamais un cadeau. Je me demande même si le Fardier de Cugnot quand il s'est pris un mur en tentant un virage à haute vitesse (pour l'époque) ?! Nan....

Il est certain également qu'en l'absence de murs de neige, les écarts généreux et autres "largesses", voire les freinages laborieux, se transformeront en sorties de route plus ou moins définitives avec bûcheronnage... De là l'invention des allumettes suédoises.

Allez, je vous laisse phosphorer sur tout ça... Car après tout maintenant vous connaissez tout le monde, ou presque.

soudoplatov
Rédacteur d'Origine Contrôlée
Son blog

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Commentaires 26 commentaires

soudoplatov

dimanche 15 Mars 2020 à 03h48

Le Rallye du Mexique se termine prématurément.

Revenus les pieds sur terre les organisateurs mettent fin à l'épreuve avant la dernière journée.

C'est donc la Toyota d'Ogier qui remporte la course et prend la tête du championnat ; plus de 75 % du kilométrage initial ayant été parcouru, les points sont cette fois intégralement distribués.

Le Français devance Tänak (Hyundai), Suninen (Ford), Evans (Toyota) et Rovanperä (Toyota).

Au Championnat le sextuple Champion du Monde "vire" donc en tête avec 62 points devant Evans (54 pts) et Neuville (42 pts).

soudoplatov

lundi 17 Février 2020 à 19h14

soudoplatov

lundi 17 Février 2020 à 19h13

soudoplatov

dimanche 16 Février 2020 à 22h28

soudoplatov

dimanche 16 Février 2020 à 22h21

soudoplatov

dimanche 16 Février 2020 à 21h48

https://twitter.com/bennyjohnson/status/1229144130229587969

soudoplatov

dimanche 16 Février 2020 à 21h20

Ah ! Ah ! Ah !

Sacré Donald…

Alors ça c'est du jamais vu !!

"The Beast", la limousine présidentielle, qui emmène sur le Superspeedway les Pace Cars et tout le peloton…

Avec des voitures de sécurité entre eux, faut pas déconner…

The Beast sur le tri-ovale de Daytona… Incredible !

soudoplatov

dimanche 16 Février 2020 à 21h04

CRANK IT UP !!!!!

C'est l'heure du DAYTONA 500 !!

Et Donald Trump est présent…

soudoplatov

dimanche 16 Février 2020 à 14h12

Le Gallois Elfyn Evans remporte le Rallye de Suède.

Il devance la Hyundai de Ott Tänak de 12"7.

soudoplatov

dimanche 16 Février 2020 à 14h10

soudoplatov

dimanche 16 Février 2020 à 14h09

soudoplatov

dimanche 16 Février 2020 à 14h08

soudoplatov

dimanche 16 Février 2020 à 00h35

soudoplatov

dimanche 16 Février 2020 à 00h23

soudoplatov

dimanche 16 Février 2020 à 00h16

Rallye de Suède Jour 3

Allez, on aura savouré la météo suédoise jusqu’au bout…

Il restait deux spéciales prévues dimanche ; on apprend que la première est à son tour annulée.

Nous connaîtrons donc le vainqueur à l’issue des 21.2 km de la Power Stage de Linekäs.

Mais voyons qui a brillé ce samedi.

ES 6 : 21.26 km

1. Evans / Martin (Toyota)
2. Tänak / Järveoja (Hyundai)
3. Ogier / Ingrassia (Toyota)
4. Neuville / Gilsoul (Hyundai)
5. Rovanperä / Hakttunen (Toyota)
6. Lappi / Ferm (Ford)
7. Breen / Nagle (Hyundai)
8. Suninen / Lehtinen (Ford)
9. Katsuta / Barrit (Toyota)

ES 7 : 20.68 km

1. Evans / Martin (Toyota)
2. Tänak / Järveoja (Hyundai)
3. Ogier / Ingrassia (Toyota)
4. Neuville / Gilsoul (Hyundai)
5. Lappi / Ferm (Ford)
6. Breen / Nagle (Hyundai)
7. Rovanperä / Hakttunen (Toyota)
8. Suninen / Lehtinen (Ford)
9. Katsuta / Barrit (Toyota)

ES 8 : 18.94 km

1. Evans / Martin (Toyota)
2. Rovanperä / Hakttunen (Toyota)
3. Tänak / Järveoja (Hyundai)
4. Lappi / Ferm (Ford)
5. Ogier / Ingrassia (Toyota)
6. Neuville / Gilsoul (Hyundai)
7. Breen / Nagle (Hyundai)
8. Katsuta / Barrit (Toyota)
9. Suninen / Lehtinen (Ford)

ES 9 : 2.80 km

1. Neuville / Gilsoul (Hyundai)
2. Ogier / Ingrassia (Toyota)
3. Lappi / Ferm (Ford)
4. Evans / Martin (Toyota)
5. Katsuta / Barrit (Toyota)
6. Tänak / Järveoja (Hyundai)
7. Suninen / Lehtinen (Ford)
8. Rovanperä / Hakttunen (Toyota)
9. Breen / Nagle (Hyundai)

CLASSEMENT GÉNÉRAL :

1. Evans / Martin (Toyota)
2. Tänak / Järveoja (Hyundai) à 17’’2
3. Ogier / Ingrassia (Toyota) à 28’’8
4. Rovanperä / Hakttunen (Toyota) à 29’’3
5. Lappi / Ferm (Ford) à 34’’7
6. Neuville / Gilsoul (Hyundai) à 39’’2
7. Breen / Nagle (Hyundai) à 49’’7
8. Suninen / Lehtinen (Ford) à 1’14’’8
9. Katsuta / Barrit (Toyota) à 1’37’’4

soudoplatov

vendredi 14 Février 2020 à 23h53

soudoplatov

vendredi 14 Février 2020 à 19h29

Rallye de Suède Jour 2

ES 2 : 21.26 km

1. Evans / Martin (Toyota)
2. Tänak / Järveoja (Hyundai)
3. Rovanperä / Hakttunen (Toyota)
4. Ogier / Ingrassia (Toyota)
5. Neuville / Gilsoul (Hyundai)
6. Lappi / Ferm (Ford)
7. Suninen / Lehtinen (Ford)
8. Breen / Nagle (Hyundai)
9. Latvala / Hänninen (Toyota)
10. Katsuta / Barrit (Toyota)

ES 3 : 20.68 km

1. Tänak / Järveoja (Hyundai)
2. Evans / Martin (Toyota)
3. Rovanperä / Hakttunen (Toyota)
4. Ogier / Ingrassia (Toyota)
5. Lappi / Ferm (Ford)
6. Breen / Nagle (Hyundai)
7. Neuville / Gilsoul (Hyundai)
8. Suninen / Lehtinen (Ford)
9. Katsuta / Barrit (Toyota)

19. Latvala / Hänninen (Toyota) à 50’’7

ES4 : 18.94 km

1. Evans / Martin (Toyota)
2. Rovanperä / Hakttunen (Toyota)
3. Ogier / Ingrassia (Toyota)
4. Lappi / Ferm (Ford)
5. Tänak / Järveoja (Hyundai)
6. Breen / Nagle (Hyundai)
7. Suninen / Lehtinen (Ford)
8. Neuville / Gilsoul (Hyundai)
9. Katsuta / Barrit (Toyota)

23. Latvala / Hänninen (Toyota)

ES 5 : 2.8 km

1. Tänak / Järveoja (Hyundai)
2. Evans / Martin (Toyota)
3. Breen / Nagle (Hyundai)
4. Lappi / Ferm (Ford)
5. Suninen / Lehtinen (Ford)
6. Ogier / Ingrassia (Toyota)
7. Neuville / Gilsoul (Hyundai)

10. Katsuta / Barrit (Toyota)
17. Rovanperä / Hakttunen (Toyota)

Abandon : Latvala / Hänninen (Toyota)

CLASSEMENT GÉNÉRAL :

1. Evans / Martin (Toyota)
2. Tänak / Järveoja (Hyundai) à 8’’5
3. Rovanperä / Hakttunen (Toyota) à 14’’3
4. Ogier / Ingrassia (Toyota) à 17’’8
5. Lappi / Ferm (Ford) à 20’’9
6. Neuville / Gilsoul (Hyundai) à 23’’6
7. Breen / Nagle (Hyundai) 24’’2
8. Suninen / Lehtinen (Ford) à 31’’4
9. Katsuta / Barrit (Toyota) à 49’’6

soudoplatov

jeudi 13 Février 2020 à 23h33

soudoplatov

jeudi 13 Février 2020 à 19h05

https://youtu.be/uWGElUkUJQY?t=838

soudoplatov

jeudi 13 Février 2020 à 18h58

Kalle Rovanperä (Toyota) meilleur temps du Shakedown version terre, 3"5 devant Ogier (Toyota) et 3"6 devant Evans (Toyota). Suivent les Hyundai de Breen et Tänak.

À relativiser largement, Rovanperä et Evans ont fait quatre passages, Ogier trois, Tänak, Breen, Latvala, Neuville et Lappi seulement deux.

Suninen a tenté de faire des allumettes.

soudoplatov

samedi 08 Février 2020 à 21h26

Puisqu'il était question du N°1, on va rendre un petit hommage posthume à l'épatant documentariste qu'était aussi le Monty Python Terry Jones.

Le Chiffre 1, Ami souvent des pronostiqueurs, Total de buts des journées de Ligue 2 parfois, Temps passé par mon suce-roues à préparer ses pronos du Big Tournoi en copiant les miens, Nombre de sets disputés pour Chris si un joueur abandonne après six jeux dans la deuxième manche d'un match de tennis, Classement perpétuel de JeffMatheo dans les tournois amicaux et de Dydracorne au classement général Soprono, etc...

Enjoy !