PSG-OM : souvenirs, souvenirs

Je me souviens du 1^er PSG-OM en 1972 … En fait non, je n’étais pas né, seule Fantomette a du voir ce match.

Mon 1^er vague souvenir est une victoire accrochée des Marseillais au Parc des princes sur un but de Basile Boli (déjà) au début des années 1990.

Je me souviens surtout du 1^er vrai clasico entre ces deux équipes le 18 décembre 1992. Canal + vient de racheter le PSG et veut faire de ce match une rencontre hyper médiatique comme le sont les Barça-Real en Espagne. Et pour un coup d’essai, c’est un coup de maître. Les déclarations par journaux interposés fusent pendant la semaine précédente. Arthur Jorge (entraineur du PSG) : « On va leur marcher dessus. » David Ginola : « Ca va être la guerre. » Bernard Tapie souffle alors sur les braises, motive ses troupes et accroche la une de ces journaux le soir du match dans le vestiaire. Résultat : plus de 50 fautes sifflées, des interventions hyper physiques (on se demande encore comment il n’y a pas eu 5 cartons rouges) et une victoire arrachée par Alen Boksic à la 87^ème minute. Les PSG-OM sont définitivement lancés !!!

Je me souviens aussi du seul PSG-OM auquel j’ai pu assisté en 1994. Les Marseillais sont champions d’Europe depuis quelques mois mais le club est rongé par l’affaire VA-OM. Sur le terrain et surtout dans les tribunes, la tension est à son comble, à tel point que les déplacements des supporters adverses sont interdits. Le père d’un ami achète 5 places et nous accompagne au stade. Je suis alors âgé de 15 ans et j’ai interdiction par mes parents de mettre mon maillot blanc préféré. L’ambiance durant le match est pesante mais lorsque Rudi Voller égalise en fin de match, on se rend compte que la moitié de la tribune (bien camouflé derrière des tenues très neutres) exulte !!! Drôle de match …

Je me souviens de Fabrizio Ravanelli et sa vraie fausse simulation qui fera couler beaucoup d’encre pendant des jours en 1997. Alors que le match touche à sa fin, l’Italien rentre dans la surface et s’écroule. Penalty transformé par Laurent Blanc et victoire de l’OM 1-2. Sauf que les images semblent montrer qu’il n’y a absolument pas faute. Charles Biétry, alors sur Canal +, interviendra plusieurs jours plus tard en ayant visionné des kilomètres de bandes pour défendre Ravanelli qui aurait été légèrement déséquilibré. Depuis ce jour, celui-ci clame toujours son innocence.

Je me souviens de l’avant-dernière journée du championnat 1999. L’OM est à la lutte avec Bordeaux pour le titre et se déplace au Parc. A 10 minutes de la fin, les Marseillais mènent 0-1 et se dirigent vers le titre de champions de France. C’est à ce moment-là que Marco Simone, transparent cette saison, se réveille et égalise. Quelques minutes plus tard, le PSG double la mise et s’impose. Quelques jours plus tard, Bordeaux sera sacré champion de France, un point devant les Phocéens, grâce à une victoire lors de la dernière journée à la dernière minute 2-3 … à Paris.

Je me souviens aussi des exploits de Ronaldinho en 2002 et de Pauleta qui marquera un but mémorable à Fabien Barthez en 2004. Durant cette période, les Parisiens ont pris le dessus psychologiquement sur leurs grands rivaux et s’imposent 8 fois de suite face à l’OM, toutes compétitions confondues. Record en cours.

Je me souviens de la dernière victoire olympienne à Paris en 2010 (l’année du dernier titre phocéen). C’est une véritable démonstration ponctuée par 3 buts de Ben Harfa, Lucho et Cheyrou. Mais les dirigeants parisiens vivaient un match bien plus difficile (et peut-être plus important) avec une petite partie de ses supporters.

Je me souviens que, depuis que les dirigeants Qataris ont investis dans le PSG, le club de la capitale s’est toujours imposé au Parc, toutes compétitions confondues, avec une précision d’horloger suisse : deux fois 2-1 pour commencer, puis 4 fois 2-0.

Dimanche, un nouveau chapitre (inoubliable ?) va s’ouvrir, et vous l’attendez certainement tous. Mais de votre côté, quels souvenirs gardez-vous des PSG-OM ?