Ah, je ris de me voir si belle? en ce miroir

Il y a des matchs qui passent et des matchs qui restent. Il y a les points comptables et les points sur les I. Il y a les matchs dont on rêve et les matchs de rêves. Rien ne pouvait mieux montrer toute la différence qu'il y a aujourd'hui entre l'Olympique du passé et l'Olympique du futur, que le match d?hier.

D?abord, le venin : Ah bon, Monsieur Diouf, c?est l?OL que Canal +
favorise ?

Sorry, mais hier, toute l?équipe de la chaîne cryptée avait
organisé un immense festival de crépuscule des idoles.

Zidane, Barthez,
Blanc et compagnie, aidés par le petit blondinet des vestiaires et la
plupart des journalistes ont tout fait pour nous explique que Lyon est
en train de tout gâcher en monopolisant ainsi la Ligue 1.

Je peux
comprendre que Zidane fasse la tête (ahahah), mais qu?il nous dise que
c?est triste de voir un Lyon si fort, il ne faut pas exagérer.


Heureusement, Stéphane Guy a ensuite lourdement insisté pour rappeler
qu?il est heureux que la L1 ait une équipe capable de jouer en LCD. Et
que les stars internationales dont soit disant la L1 manque, s?appellent
Cris et Juninho.



En réponse ensuite à Diouf : le but marseillais est largement hors-jeu.


En réponse à Herbin, je n?ai pas trouvé que Guy Roux ait
particulièrement insisté sur ce fait. Au contraire, tout le monde
faisait semblant de n?avoir rien vu et s?extasiait devant Ribéry,
capable de perforer la défense lyonnaise et devant l?OM en général,
seule équipe capable de faire douter le champion. Va-t-on critiquer
l?arbitre cette fois, pour avoir tenté de relancer le championnat ?
Quelle farce lugubre?



Allez, je vous fais cadeau du charisme d?une équipe soudée (Carasso qui
s?engueule avec M?Bami devant tout le monde), d?une équipe fait-play,
Taïwo nous ayant montré sa subtilité habituelle en « taclant » Malouda
sous les bras et d?un public héroïque qui balance des cellulaires sur
les gardiens. Les autres joueurs, je n?ai même pas retenu leurs noms.



Heureusement pour le football français, il y avait sur le terrain le
talent individuel, le talent collectif et le talent prometteur. Le coup
franc et le but de Juni, la tallonade et la reprise « henryenne » de
Benzema, la combativité de Toulalan, Cris, Govou, Squilacci et surtout
de Kallström. Quelqu?un a quelque chose à dire ?



Je crois que l?OL a donné hier une leçon de football à Marseille. Pas
une leçon de notoriété, pas une leçon de charisme, pas une leçon
d?histoire. Une leçon de football. Ce football que l?on voit à Madrid,
Manchester ou Milan. Mais pas à Marseille, hélas pour notre football
national. En essayant de démolir la moitié de notre équipe (Fred s?est
fait mal tout seul), Marseille a utilisé les seules armes qu?elle
possédait pour rivaliser avec Lyon. Les cônes inconnus qui portaient du
blanc, hier, n?auront servi à rien, finalement.



Quand même, un point positif pour Marseille, hier : on les a vus à la télé?