Basket : Les phases finales de play off en NBA et Pro A.

Après une fin de championnat alléchante en ligue 1, voici un résumé de play pas si off que ça...

PRO A PLAY OFF

Les favoris n'ont pas tremblé et ont pris une bonne option sur la finale en allant tous deux glâner la victoire à l'extérieur, mardi soir, à l'occasion des demi-finales aller. Nancy s'est imposé à Villeurbanne (78-87), tandis que Roanne a pris le meilleur sur Châlon-sur-Saône (66-76). Les deux équipes, première et deuxième du Championnat, auront l'avantage de disputer le retour, jeudi, à domicile, tout comme l'éventuel match d'appui samedi.

Les Couguars ont foncé : 78-87

En s'imposant dans le Rhône 87 à 78 au terme d'une première manche de grande intensité, Nancy a pris une belle option sur la qualification pour la finale du championnat. Pourtant, en repassant enfin devant à 69-68 à 5 minutes de la fin du match, les Villeurbannais croyaient avoir fait le plus dur. Mais à force de courir après le score, les joueurs d'Yves Baratet ont puisé dans leurs réserves pour finalement exploser. « On a perdu de la lucidité et puis les Nancéiens ont sorti de gros shoots à 3 points à ce moment-là. C'est leur force », souligne justement Amara Sy, le meilleur Villeurbannais avec 21 points en 30 minutes et 27 d'évaluation. « On est forcément énervés, mais pas abattus, poursuit le Franco-Malien. On sait que ça va être très difficile à Nancy. Ça l'avait déjà été en saison régulière, ça le sera encore plus en play-offs. On n'a pas pris une grosse claque. Mais dès jeudi à Nancy, il faudra montrer un autre visage. » Un visage avec plus de réussite offensive. « Le 13 sur 23 à 3 points nous fait très mal, concède Yves Baratet. Je constate également que le 9 sur 39 aux tirs extérieurs ne nous ressemble pas beaucoup. Mais ça me laisse espérer que nous serons plus performants dès jeudi. J'espère aussi que Brian Greene ne sera pas à 3 sur 15 à 3 points comme ce soir. Mais on ne va pas créer un syndrome sur l'adresse aux tirs. On a une carte à jouer. Tant qu'il y a de la vie... » Pour espérer atteindre la finale, l'Asvel devra désormais réaliser deux exploits. « Mais chaque chose en son temps, coupe Sy. Avant de penser au deuxième, il faudra réaliser le premier. » Son coach lui emboîte le pas. « Il faut gagner une fois pour se retrouver à égalité. A 1-1, c'est balle au centre et tout est possible... »

De son côté, Nancy, seulement battu deux fois à domicile en saison régulière, a un pied à Bercy. Mais Jean-Luc Monschau, le coach nancéien, ne s'enflamme pas et refuse d'abonder dans ce sens. « Il ne faut pas être plus beau qu'on ne l'est. Et même si la satisfaction des joueurs ne doit pas être atténuée car cet avantage n'est pas négligeable, il faut être fou pour déjà se voir en finale. » Emmenée par un super Maxime Zianveni (18 points en 23 minutes et 7 sur 8 aux tirs) et un Bronko Milisavljevic retrouvé en deuxième période (15 points en 27 minutes dont 3 sur 3 à 3 points), la formation lorraine peut s'appuyer sur quelques certitudes pour se montrer confiante. Mais l'Asvel terminant la saison en « boulet de canon », Monschau estime que « c'est un exploit d'avoir gagné à Villeurbanne, ou plutôt une chance qui nous a été accordée ». « Mais attention, on a vu d'autres situations se retourner et l'Asvel a déjà montré sa capacité à gagner à l'extérieur pas plus tard que la semaine dernière à Strasbourg », conclut le coach du SLUC. (Sylvain Lartaud, à Villeurbanne)

La Chorale a bien fait son «petit job» : 66-76

Face à l'appétit de Roanne, 14e budget du Championnat, même tout le talent de John Best (15 points, 5 rebonds) n'a pas été suffisant. «Le problème ce soir, c'était l'absence de jambes de nos joueurs majeurs, a expliqué Greg Beugnot, le coach de Chalon. On avait beaucoup donné dans notre série face au Mans et cela s'est ressenti ce soir (mardi, ndlr). Les joueurs avaient envie, mais ils n'avaient pas les moyens physiques de répondre. Si physiquement on est dans cet état-là jeudi, ça sera très difficile». Dewarick Spencer a porté la Chorale avec ses 23 points (7 rebonds, 3 passes décisives) bien épaulé par Pape Amadou Badiane (16 points, 7 rebonds). «Après la saison qu'on a réalisée on savait que tout le monde allait nous attendre sur l'attaque dans ces play-offs, a commenté Jean-Denys Choulet, l'entraîneur de Roanne. Nous, on s'est dit qu'on allait attendre tout le monde en défense. On s'est focalisé là-dessus, chacun avait un petit job à faire et ça a très bien fonctionné. On a fait une grosse partie du chemin mais il faut rester les pieds sur terre. On a pris une option, rien d'autre.» Une option qui attend donc d'être confirmée -ou infirmée- jeudi lors du match-retour. (Avec AFP)"

Tiré de L'équipe.fr, le 23/05/07.