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Jules Bianchi, une trajectoire brisée.

Par le professeur, le samedi 18 Juillet 2015

Jules Bianchi, une trajectoire brisée.

Chez les Bianchi, la passion de l'automobile s'est transmise entre les générations. Pour Jules Bianchi, la course, c'était sa vie.

Jules Bianchi est né à Nice le 3 août 1989 dans une famille originaire de Milan et surtout fanatique du sport automobile. Mauro, son grand-père, avait été l'une des grandes figures du sport automobile des années 1960, en F3 et en Endurance, notamment chez Alpine-Renault. Son grand-oncle, Lucien, naturalisé belge, avait couru 17 Grands Prix de F1 dans les années 1960 et avait surtout remporté les 24 Heures du Mans en 1968, en duo avec Pedro Rodriguez sur une Ford GT40.

Un an plus tard, il décèdera à 34 ans lors d'essais préliminaires sur le circuit de la Sarthe dix semaines avant de remettre son titre en jeu, après que son Alfa Roméo 33 a percuté un poteau. «A chaque repas de famille, on parlait voiture tout le temps», se souvenait Jules Bianchi à Dijon, en 2009.

 

Son père Philippe, qui a régulièrement donné publiquement des nouvelles de son fils après son accident, le 5 octobre dernier, s'est occupé plusieurs années d'une piste de karting à Antibes puis à Brignoles, dans le Var. C'est là que Jules boucle ses premiers tours de circuit, à trois ans et demi. Il y roule même avec Michael Schumacher, qu'il a découvert en vrai à Monaco. «Je devais avoir 9 ou 10 ans et à l'époque, voir la Ferrari de Schumacher flirter avec les rails était très impressionnant», racontait-il en mai 2014. En 2009, le jeune espoir français, champion de France de karting trois ans plus tôt, intègre la prestigieuse Académie des pilotes Ferrari. Il évolue en Formule 3, puis effectue deux saisons de GP2 (3e en 2010 et 2011), avant d'intégrer la Formule Renault 3.5 en 2012 (2e).
 
Un peu plus de trois ans après ses premiers essais en F1, l'écurie Marussia lui offre la possibilité de disputer ses premières courses dans la discipline reine, lors de la saison 2013. Il se classe 13e de sa deuxième course, en Malaisie. Le 25 mai 2014, à Monaco, il inscrit ses premiers points en F1 (9e), là même où Lucien Bianchi avait décroché son seul podium, en 1968.
 
Trois jours avant le départ du GP du Japon, à Suzuka début octobre 2014, Jules Bianchi avait déclaré se sentir «prêt» à piloter une Ferrari. «Je travaille pour ça depuis mon entrée à la Ferrari Academy. Je pense que j'ai une bonne expérience et je me sens prêt.» Quelques heures avant la course, il avait signé un contrat avec l'écurie Sauber, motorisée par Ferrari.
 
Sa trajectoire prometteuse s'est brisée au 44e tour du GP du Japon, dans le virage n°7. Sous le déluge, Jules Bianchi sort de piste et percute violemment un tracteur-grue, chargé d'évacuer la Sauber d'Adrian Sutil. Le pilote français ne se remettra jamais de ce terrible accident.
 
Dans le coma depuis l'accident dont il avait été victime lors du GP du Japon, le 5 octobre dernier, le pilote français Jules Bianchi est décédé vendredi soir au CHU de Nice, à seulement 25 ans.
 
Repose en paix et toutes mes condoleances à la famille.
 
                             Le professeur.

le professeur
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Commentaires 1 commentaire

chrisnonore chrisnonore

samedi 18 Juillet 2015 à 20h18

Il rejoint malheureusement dans la légende de la F1 Ayrton Senna, dernier pilote mort en course.emoji 14