Sainté, What else ?

Le début du match témoigne rapidement des bonnes intentions vertes avec un ballon monopolisé et des assauts stéphanois répétés sur les cages de Planté (Feindouno, Gomis, Payet). Tant et si bien qu'Ilan, sur un une-deux avec Gomis dans l'axe, s'ouvre le chemin des filets d'une frappe à ras de terre et ouvre le score (1-0, 10^e).   

De l’autre côté du terrain, Janot assure l’essentiel devant Gouffran, lancé de son camp et menaçant (17^e). La défense centrale inédite surprend et rassure. Elle permet à l’équipe de poursuivre sa marche en avant. Matuidi centre pour Ilan aux 6m, qui reprend sans difficulté du plat du pied pour le break (2-0, 22^e). 

Affûté et affamé, Payet multiplie les frappes (26^e, 29^e). Janot réalise un nouvel arrêt devant Compan (27^e) avant qu'Ilan ne tente une reprise acrobatique à l'entrée de la surface, malheureusement contrée. Saint-Etienne domine clairement au nombre des occasions et fait le très louable effort de se concentrer sur le jeu à terre, y compris depuis ses bases. Feindouno y va de sa frappe à 20m (41^e). 

L'occasion la plus incroyable revient cependant à Compan, seul devant le but vide à 5m de la ligne sur un centre de Deroin, et qui trouve le moyen d'expédier le ballon au-dessus de la barre (43^e) ! L'ancien stéphanois recevra tout de même l’ovation du stade lors de sa sortie en seconde période. 

A la reprise, Laurent Roussey lance Rodolphe Douala à la place du double buteur Ilan. Cela ne modifie pas les intentions offensives stéphanoises : Feindouno écarte côté gauche vers Payet, qui lance Varrault dans le couloir. En débordement, celui-ci centre du gauche pour Gomis qui trompe Planté de près (3-0, 50^e). 

La réussite sourit enfin aux stéphanois qui laissent un peu plus de possession de balle aux caennais en fin de partie et  gèrent les timides offensives caennaises. Gouffran multiplie ainsi les courses vaines et Toudic vient buter sur Janot dans un angle fermé (72^e), avant de toucher la barre un quart d'heure plus tard d'une frappe enroulée. 

Les verts procèdent en contre par Douala (63^e), Gomis (77^e) et Dernis (90^e) mais sans réussir à  aggraver le score. Peu importe ! la fête a gagné les tribunes depuis longtemps et les 25000 fidèles présents redonnent à Geoffroy-Guichard ses lettres de noblesse.

Magic fans, torses nus pour moitié, et Green Angels, reprennent de concert le chant argentin que je vous avais présenté en début de saison. La Ola démarre et ne s’arrête plus, sous les yeux ébahis des rugbymen écossais, pourtant habitués aux chaudes ambiances vocales. Les supporters caennais ne boudent pas leur plaisir et s’associent aux festivités, Bravo !