RIEN?

Et oui, les stéphanois sont de retour sur les devants de la scène.

Samedi soir, 19h30 : Je rentre dans le stade, toujours du pied gauche. L’ambiance monte, malgré la température et le brouillard londonien… Hum, ça sent bon le match de reprise après 1 mois hors de nos bases et 1 points pris sur 9 imaginables… la soirée ne fait que commencée…

19h35 : Je retrouve enfin débu, caché dans le kop, avec Jéro et Marcel 42, plus que 25 minutes et ça va rugir, nous attendons tous avec impatience l’arrivée de notre onze de départ pour les encourager et leur signifier que les deux défaites d’affilées à l’extérieur, on est prêt à les oublier si ce soir ils nous font rêver…

19h55 : C’est le tifo qui nous permet de nous réchauffer, on agite nos petits drapeaux, on soulève les bâches, la musique arrive et on crie, on applaudit, on encourage…enfin, désolé Titou, tu ne dois pas connaître cette ambiance. On est là, présent, plus de 26 000, prêts à s’enflammer, prêts à hurler et à accompagner le ballon au fond des buts… ca y est, on y est…et puis…

20h03 : Payet à le ballon, il déborde sur le côté gauche, repique au centre, feinte le libéro, et il frappe………….dans les gants de Richert. On y croit, c’est reparti comme en 40, on va les exploser, ces moules doubistes…ça commence à s’échauffer sérieusement dans les tribunes, allez les gars, on y va, on continue, on pousse !!!

20h05 : et puis plus rien, c’est la débandade sur le terrain. Le match est arrêté, les 22 acteurs stoppent leurs élans, ils se regardent…et tapent dans la baballe.

20h10, 20h15, 20h30, 20h42 : rien, rien, rien, rien.

20h43 : Frappe de Pancrate sur la barre transversale. Ouf, l’air est de plus en plus glacial.

20h45 : c’est la mi temps, et les sifflets fusent, c’est pas possible de jouer de cette façon : pas de collectif, des relances approximatives, un défaut de technique impressionnant, pas de fond de jeu, pas d’appels de balles, pas de courses croisées, RIEN.

20h52 : challenge d’un opérateur internet : on peut enfin se réchauffer les mains avec les minimes de la région, chouette, enfin du spectacle…

20h59 : les verts rentrent sur le terrain, tous éparpillées, pas de regroupement pour motiver les troupes. Les sochaliens ne sont pas là, les arbitres non plus, et sur le terrain, c’est chacun dans son coin.

21h00 : 2^ème mi temps, et ………

21h01, 21h05, 21h10, 21h20, 21h30 : rien, rien, rien, rien, et re-rien… c’est triste à voir, mais

il n'y a rien…

21h36 : Feindouno sort, sous les sifflets. Attention, et là, je dis attention, je vous rappelle qu’entre septembre et mai, il fait trop froid pour faire jouer un Feindouno, il est en période d’hibernation. Puis vu qu’il a déjà signé son pré contrat avec Liverpool et que l’on l’a vendu pour 9 millions d’euros, faudrait voir à pas casser notre cadeau de Noël…

21h37 : Ilan récupère le ballon à hauteur des 25 mètres, sur la droite, il repique au centre, s’approche de l’entrée de la surface après avoir éliminé 3 sochaliens, il va frapper, et …. perd le ballon. Pichot tente un dégagement, directement sur le pied d’Ilan, qui pousse le ballon dans les cages, c’est la délivrance.

21h38 : les sochaliens, qui tenaient leur match nul à l’extérieur, poussent mais…rien…

21h49 : c’est la fin de rien, et chacun rentre chez soi.

Tout était réuni pour que ce soit une belle fête, et puis …RIEN…

Ah si, à la fin de cette parodie de match, les joueurs n’ont pas tenu à s’expliquer devant les médias en faisant la grève, piqués au vif par les sifflets du public et les critiques de la presse, et Laurent Roussey, notre parodie d’entraineur d’affirmer qu’on vient de jouer un match de rêve, avec une victoire largement méritée…

-Et toi, t’as fait quoi samedi soir ?

-Moi, RIEN…