enfin un supporter lyonnais réaliste ... je n'y croyais plus !

Qu’on se le dise : l’Olympique Lyonnais, ça n’est pas que Jean-Michel Aulas !
OL : ces piliers qui font tache
Bref article coup de gueule d’un supporter lyonnais agacé et qui souhaite relayer la pensée de beaucoup d’autres: son altesse sérénissime Jean-Michel Aulas et ses sbires aspirants ou «le staff», comme on l’appelle (Lacombe, Duverne and co), commencent à nous fatiguer franchement. On est arrivé à ce paradoxe troublant: les piliers de l’Olympique Lyonnais sont autant ses meilleurs alliés que ses pires ennemis...

De par sa sur-communication et son omniprésence, Jean-Michel Aulas énerve le monde du football, y compris en terre lyonnaise, à la base pourtant acquise à sa cause. Pleurnichements permanents (la théorie du complot), mauvaise foi patentée (cf. dossier OM/Ben Arfa), fausse modestie ridicule (l’an dernier: «Bordeaux est favori»), et provocations en tout genre, celui qui a fait de l’Olympique Lyonnais le premier club de football professionnel français à ce jour, en terme de résultats, est aussi celui qui l’enfonce dans un déficit d’image toujours plus criant. Car lorsque l’on parle de l’OL c’est d’abord à JMA que l’on pense et c’est le moins qu’on puisse dire, l’homme ne plait pas. Certes Aulas a réussi (il est très fort, il le sait, tout le monde le sait). Et certes, réussir ce n’est pas plaire - du moins dans le business. Mais dans un univers très largement dominé par l’image, déplaire systématiquement, y compris aux médias, dessert tôt ou tard forcément le club. Même un supporter de l’OL aguerri est obligé de comprendre qu’on puisse ne pas aimer l’OL quand l’image du club est à ce point liée à celle d’un homme qui ne fait aucun effort pour la redorer. Je me demande même dans quelle mesure le président ne prend pas un certain plaisir à être décrié, lui qui feint de ne pas comprendre les insultes qui lui sont adressées dans tous les stades de France; exception notable dont l’OL et ses supporters se passeraient bien, quel autre club voit son président se faire insulter par tous les publics de France? Il doit bien y avoir une raison. Bien sûr rien ne justifie l’insulte, qui n’a pas d’intérêt, mais la rancœur et le désamour, eux, sont facilement compréhensibles. Et ce n’est pas la suprématie de l’OL qui est en cause mais bien la communication tordue de son plus haut dirigeant, sa suffisance et son manque de fair-play. C’est peut être ce qui a fait grimper le club si vite, c’est peut-être aussi ce qui le fait durablement stagner.

Quant au «staff», comme on dit à Lyon pour désigner les hommes du président, soi-disant de l’ombre, et sans doute frustrés de n’être pas plus dans la lumière, ces petits califes à la place du calife, ceux qui se chargent des sales besognes - intrigues, bâtons dans les roues - ils tendent eux aussi à enfermer l’OL dans une sorte d’impasse. Trop d’exécutif tue l’exécutif. Qui fait quoi? Qui commande qui? On ne sait pas et les anciens ne lâchent rien. La concurrence est mal vécue, l’arrivée des nouvelles têtes peu acceptée. L’école Aulas a fait tâche d’huile: tolérance zéro, indulgence zéro, collaboration positive? Zéro. Alain Perrin, entraîneur de Lyon l’année de la meilleure saison de l’histoire du club (même si ça ne s’est pas vu beaucoup dans le jeu), doublé coupe/championnat, est remercié comme un malpropre, avec pas ou peu d’honneur. D’ailleurs a-t-il vraiment été «remercié»? On ne sait pas. Silence radio. Si l’ex entraîneur de Sochaux n’est pas le plus grand technicien de l’histoire du football et si beaucoup d’aspects de son coaching, sur comme en dehors du terrain, peuvent lui être reprochés, il n’en demeure pas moins que les résultats ont été là et que dans le contexte 2007-2008, ce n’était pas gagné - perte de cadres comme Malouda, Abidal, Tiago, blessures de Cris, Coupet, Fred, etc. Le «staff», cette obscure entité lyonnaise dont la légitimité et l’aura apparaîssent donc gravées dans le marbre, semble avoir tout fait pour ne pas faciliter le travail du technicien et de son second. Comme si Perrin était finalement de facto un intérimaire. Pas trop cher, pas trop compliqué à manœuvrer. En attendant mieux. Cette gestion, franchement irrespectueuse, des ressources humaines à l’Olympique Lyonnais risque fort de laisser des traces. Merci quand même monsieur Perrin, bravo pour votre élégance (d’autres auraient craqué) et désolé pour ce traitement peu courtois... sachez que nous (supporters) n’en sommes pas fiers: j’espère que Lyon ne vous laissera pas un trop mauvais souvenir!

En définitive, cet état de fait - en résumé l’égo incommensurable du président et de ses hommes de main - n’est pas seulement problématique pour des questions d’image entre clubs. Que les supporters de Marseille, de Paris ou de Saint-Etienne n’aiment pas l’OL est en soi compréhensible. En revanche que l’OL inspire la défiance au-delà des simples querelles entre équipes rivales... et que l’on associe immédiatement l’intégralité d’un club et d’un public à l’image d’un président que l’on n’aime pas (et pour cause), c’est plus inquiétant. Et c’est pénible pour le public en question. Enfin si l’on rajoute à cela la gestion des dossiers des joueurs sur le départ, parfois mesquine, on est en droit de s’inquiéter... qui dit que cela ne risque pas à terme de refroidir jusqu’aux talents eux-mêmes?

Quoiqu’il en soit bienvenue et bon courage à vous monsieur Puel... qui sait, peut-être réussirez vous à dompter un peu la «base» et à améliorer l’image de notre club?

Quant à nous autres, petits supporters réellement de l’ombre, sans qui toutefois tout ceci n’existerait pas, nous allons nous raccrocher à l’amour des joueurs et du maillot...

Et que le meilleur gagne!

Trouvé sur sportvox.fr