Une vraie leçon de maintien

Alors que la lutte fait rage en haut du classement pour savoir qui terminera deuxième derrière Lyon, un autre combat - encore plus spectaculaire ? oppose ceux qui luttent pour rester dans l'élite. Ces rencontres se jouent sur l?engagement et le mental. Et à ce jeu-là, Nice s?est montré supérieur à Troyes sans que le match soit une promenade pour autant.

L?affaire de la semaine a été la blessure du parisien Yepes dans un choc avec  le marseillais Cissé. Au-delà de l?antagonisme entre les deux clubs, la question était de savoir si Cissé devait être puni, comme le parisien Frau l?avait été suite à la blessure du Sedanais Noro.

Ce débat s'est vite révélé stérile, tant l?engagement - aujourd?hui comme hier, est une composante importante du football. Le risque de blessure dans un choc fait partie du métier de joueur, comme le risque de disparition en mer de celui de navigateur solitaire.

Nombreux sont les matchs où les chocs se multiplient, sans engagement excessif ni intention de blesser, simplement pour la conquête du ballon. Car c?est bien de ça dont il s?agit : de conquête. Et pour le gagner, ce ballon, il faut aller au charbon ! Donc risquer le choc et parfois le drame.

Et le drame, on le frôle à chaque match ! La rencontre Nice-Troyes en est un parfait exemple. Les troyens Matuidi et Gigliotti sont sortis sur blessures, l?un pour un coup à la cheville (35e), l?autre pour une arcade ouverte (68e). Deux chocs guidés par une seule obsession : le ballon !

Mais avoir la balle ne suffit pas... Encore faut-il en faire quelque chose ! Ce que les niçois ont bien compris en première période. Après un but refusé pour hors-jeu (15e) et un déboulé de Koné bien arreté par Le Crom (28e), Laslandes a fini par marquer in extremis (1-0, 45+3).

Seulement Troyes joue aussi sa survie et dans ces conditions on ne lâche pas aussi facilement ! Lloris, le gardien niçois s?est fait peur devant Gigliotti (48e) et Nivet (55e), laissés seuls aux neufs mêtres. Et il a fallu un déboulé de Koné pour que Laslandes libère les siens (2-0, 57e).

Les troyens ont alors tout donné pour revenir au score. Mais les niçois, au prix d?une défense tout terrain digne des meilleures équipes de basket-ball, ont repoussé tous leurs assauts. Jusqu?à ce que ce diable de Koné serve Ederson dont le lob a surpris Le Crom (3-0, 77e).

Troyes repart de Nice avec une jolie valise, mais aussi une belle leçon à méditer. Si l?engagement et la solidarité sont importants pour espérer se maintenir, il faut surtout ce supplément d?âme sans lequel rien n'est possible... Aux joueurs troyens de s'en inspirer !

La semaine prochaine face à Bordeaux ? Moi, j?y crois !