Chaque début de saison, ça recommence : le président est confiant, l'entraîneur a un bon groupe, les joueurs sont motivés et les supporters pleins d'espoir... Et puis les premiers résultats arrivent, les dents commencent à grincer, les arbitres à trinquer et les critiques à tomber... Petit tour d'horizon.
A tout seigneur, tout honneur. Commençons par les grosses cylindrées. Rappelez-vous. C'était il y a à peine dix jours. Le trophée des champions. Lyon était confiant, le PSG aussi. Et puis le match s'est joué et... Paris a perdu. A cause de ses insuffisances ? Non, la faute à l'arbitre. Coupable d'avoir sifflé un pénalty, inexistant pour le staff de la capitale, tout à fait légitime pour les Rhodaniens. Ah, l'arbitrage... La meilleure excuse des perdants !
Continuons avec les Parisiens. Les joueurs ont néanmoins pris confiance après ce match. C'est vrai, quoi ! Ils ont quand même tenu tête à l'équipe de Lyon bis ! Ainsi, on a pu lire dans la presse les jours suivants des commentaires de Landreau, Rothen et consorts sur l'air de : "on doit faire peur..." C'est réussi : ils font peur à leurs supporters. C'est déjà ça.
Lyon n'est pas en reste. Voilà un effectif composé essentiellement d'internationaux, dont on pourrait faire deux équipes compétitives, avec une option B à faire pâlir d'envie n'importe quel entraîneur de ligue 1. Et que se passe-t-il ? Le président n'est pas content. Son conseiller non plus. Ils ne peuvent pas aligner leur équipe type, la faute aux vacances post-coupe du monde. Ah, le calendrier... La meilleure excuse après l'arbitrage !
Pendant ce temps, les Phocéens amusent la galerie... Depuis deux mois, le président de l'OM clame à qui veut l'entendre qu'il ne sera pas : "celui qui négociera le transfert de Ribéry". Et les instances du club de suivre. Du recruteur : "le joueur n'est pas à vendre", à l'entraîneur : "Ribery jouera à L'OM cette saison", tous sont catégoriques. Tous sauf... Le joueur lui-même qui dégaine le vingt-heures de TF1 pour annoncer... ? Son départ, bien sûr !
Problèmes de riches ? Il faut croire que non. Regardez les promus qui, chaque année, nous (re)font le coup du maintien. La faute à un budget trop serré, à un groupe inexpérimenté, à des structures modestes. Guy Roux devrait demander des droits d'auteurs ! Ah, un gros budget, les meilleurs joueurs, un stade de 100.000 personnes... Demandez donc au Real de Madrid si l'excuse est valable !
Restent les supporters. Que dire de ceux de l'équipe de Lens qui refusent de partager leur enceinte avec le voisin Lillois le temps de la ligue des champions au nom de la rivalité régionale ? Et de ceux de l'équipe de Saint-Etienne qui refusent l'évidence : oui, ils sont bien en banlieue de Lyon ! Et de ceux du PSG qui offrent quand même la particularité de se battre entre eux ? Qu'ils prennent exemple sur les autres, ceux qui font des vagues dans les stades, pas dans les rues !
Parce que c'est quand même ça le football ! Des gars qui jouent devant d'autres qui regardent... Et de quoi on veut parler après les matches, dans les stades, à la maison, au travail ? Entre amis ou avec des inconnus de passage ? De football ! C'est à dire de manchettes, de tacles, de relances, de roulettes, de débordements, de crochets, de coups du sombrero, de reprises de volée, de bicyclettes et de "P... ! Quelle lunette !"
Tout le reste n'est que de la littérature... La preuve ? Relisez cet article !
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