En route pour l'Euro 2016 (mars 2015)

L’équipe de France est de retour en cette fin de semaine pour préparer SON euro qui, mine de rien, se rapproche. Alors, les matchs de gala s’enchainent : c’est toujours mieux que des oppositions face à des nations moins huppées qui viendraient pour fermer la boutique.

Et commençons pour une fois par le match de dimanche, le Danemark. Les supporters les plus superstitieux de nos nations doivent prier à chaque tirage au sort d’une grande compétition pour que Danois et Français en découdent lors de la phase de groupes de l’Euro ou du Mondial.

En effet, ces deux équipes se sont retrouvées 6 fois au début d’une grande compétition internationale. Et 4 fois sur 6, le pays vainqueur de cette rencontre initiale remporta la finale quelques semaines plus tard. Une stat digne du stat trick de Yohan !!! Passons sur les deux seules rencontres d’avant-guerre qui ne sont guère à notre avantage, c’est le moindre que l’on puisse dire (JO de Londres 1908 : victoire du Danemark au premier tour 9-0 puis nouvelle victoire du Danemark 3 jours plus tard sur le score étonnant de 17-1 !!!! Les Scandinaves remporteront d’ailleurs la médaille d’argent). Mais c’est à partir des années 80 que cela devient intéressant.

Euro 1984. La France affronte le Danemark dans son groupe et s’impose difficilement 1-0 grâce à un but d’un Michel Platini au sommet de son art. Quelques jours plus tard, les Bleus s’imposeront en finale de leur Euro 2-0 face à l’Espagne.

Euro 1992. Le Danemark est repêché après le forfait de la Yougoslavie rongée par sa terrible guerre civile et se retrouve une nouvelle fois dans le groupe des Bleus emmenés par Papin et Cantona, des Bleus qui avaient survolé la phase éliminatoire avec 8 victoires en 8 matchs, dont le premier match à domicile face à la Tchécoslovaquie, le premier match auquel j’ai pu assisté, un beau souvenir (victoire 2-1 au Parc des Princes). Lors de l’Euro, les Bleus sont pétrifiés par l’enjeu et concèdent d’entrée deux matchs nuls. Toutefois, un nul face aux Danois leur ouvrirait la porte des demi-finales. Ils s’inclineront 2-1 et le Danemark des frères Laudrup et d’un certain Peter Schmeichel remportera le tournoi face à l’Allemagne.

Coupe du monde 1998.Les Bleus ont remporté leurs deux premiers matchs et sont déjà qualifiés pour les huitièmes de finale. Une bonne occasion de faire jouer les remplaçants. Mais il faut continuer sur cette bonne dynamique et ne pas s’incliner pour ne pas croiser la route du Brésil que tout le monde rêve d’affronter en finale. Victoire des Bleus 2-1 grâce à un but de Petit, des Français qui remporteront donc la finale rêvée face à la Selecao.

Euro 2000.Une nouvelle fois, les deux équipes s’affrontent en poules. Les Français, tout juste champions du monde, allient cette fois leur rigueur défensive made in Italie à un jeu plus offensif avec Zizou à la baguette et Henry à la pointe de l’attaque. Les Bleus s’imposeront 3-0, un véritable récital. Vous connaissez tous la fin face à l’Italie !!!

Coupe du monde 2002. La seule exception à la règle de l’époque moderne. Les Français balbutient leur football et seule une victoire 2-0 face au Danemark les qualifierait pour le tour suivant. Zidane revient sur une jambe, les Bleus trouvent à plusieurs reprises les poteaux et s’inclineront sur le score qu’ils recherchaient 2-0. Ils quittent la compétition sans marquer le moindre but. Quant au Danemark, il perdra dès les huitièmes de finale 3-0 face à l’Angleterre.

Vous l’avez donc compris, j’ai déjà sorti les cierges pour que le Danemark se qualifie pour l’Euro 2016 et se retrouve dans notre groupe. Le plus dur serait fait.

Mais cette semaine, le match que le Stade de France avec impatience est bien entendu le match de demain soir face au Brésil. Le Brésil, un nom qui fait rêver : Pelé, Garrincha, Jairzinho, Zico, Socrates, Romario, Bebeto, Ronaldo, Ronaldinho, Fred (cherchez l’intrus). Dans ma liste, 6 joueurs ont leur nom qui se termine en o : faut-il y voir un signe du destin pour le bonus ???

Ces deux équipes se sont affrontés 15 fois pour un bilan qui ne demande qu’à s’équilibrer jeudi : 5 victoires françaises, 4 nuls et 6 victoires brésiliennes ; 20 buts pour les Bleus et 24 pour les Carioca.

Si le Brésil remporte 3 des 4 premiers affrontements, avec notamment la victoire 5-2 en demi-finale de la coupe du monde 1958 (la seule défaite française en compétition officielle face aux Sud-Américains) et le triplé d’un jeune de 17 ans Pelé, futur roi du ballon rond, les Bleus remportent leur premier match 1-0 au Parc des princes en 1978.

Le tournant entre ces deux équipes se produira le 21 juin 1986 à Guadalajara en quart de finale de la coupe du monde 1986. C’est le premier match de football dont je me souvienne, celui qu’il fait que je vois pour aimer ce sport. Pour moi, cela restera ZE match, certainement l’un des plus beaux de l’histoire de la coupe du monde. Les Bleus s’imposeront aux tirs au but (oui mon petit Luis !!!!) après un match complètement fou qui aurait mérité de se terminer sur un score de 6-5 à mon goût.

Les brésiliens nous considèrent depuis comme leur bête noire. Je me souviens encore des supporters brésiliens que j’ai pu croisés après la finale de 1998. J’imagine également leur désarroi après la nouvelle victoire des Bleus en quart de finale en 2006 avec le festival de Zizou qui, ce jour-là, a joué comme les 11 Brésiliens réunis. Ajoutez à cela la victoire française à la coupe des Confédérations 2001 (2-1) et vous comprendrez aisément qu’ils ne voulaient pas vraiment nous retrouver lors du mondial 2014 en demi-finale. Ils ont eu à la place l’Allemagne, pas sûr qu’ils y aient gagné au change !!!!

Depuis 1986, Les Bleus ont donc remporté 4 victoires face au Brésil, pour 3 nuls (dont le quart de finale de 1986 qui se transforma donc en qualification) et seulement 2 défaites en amical, dont le dernier match en juin 2013 lors d’une tournée de fin de saison en Amérique du sud (3-0). Un affront à rattraper demain pour une victoire 2-1, avec des buts de Benzema et Varane, Neymar réduisant le score en fin de match. Le Stade de France n’attend que ça.