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Chronique des coupes d'Europe : Paris Saint-Germain n°2

Par magicjool, le mardi 15 Septembre 2015

Chronique des coupes d\'Europe : Paris Saint-Germain n°2

 Me voilà de retour pour mes chroniques de la coupe d'Europe. Et comme l'année dernière, je vais m'attacher à vous narrer ici une épopée européenne de chacun de nos représentant français en coupe d'Europe, histoire de rêver à de nouveaux exploits. Cette année, nous comptons 6 clubs en lice dans les joutes continentales, 2 en ligues des champions (PSG, Olympique Lyonnais) et 4 en ligue europa (Olympique de Marseille, AS Monaco, AS Saint-Etienne, Girondins de Bordeaux). D'ailleurs, les noms de nos clubs français sont pour moi synonymes de très bons souvenirs de soirs d'Europe. Alors, je suis encore plus heureux cette année de pouvoir parler d'une épopée de l'OM, mon club de cœur. Mais, l'honneur de cette première chronique ira à notre champion en titre le Paris Saint-Germain. L'an dernier, j'ai évoqué avec vous le souvenir de la victoire en Coupe des Vainqueurs de coupes, deuxième et dernière victoire française en Europe.

L'histoire européenne du PSG a débuté en 1982/83 et il va devenir vite difficile de trouver des histoires européennes à raconter au fur et à mesure des années, sachant que Paris risque de s'installer dans la durée au sommet du foot français, à mon grand désespoir... nan j'déconne !! Mais bon j'espère que l'OM restera un adversaire coriace des parisiens. Cette courte histoire européenne reste toutefois riche en événements remarquable. L'un d'eux a eu lieu à une époque où Marseille allait atteindre les sommets de l'Europe lors de la saison 1992/93. Cette année là, le jeune supporter que j'étais, a réussi un soir à oublier que le PSG est un « ennemi » et s'est mis à vibrer comme tous ceux qui avaient la chance de regarder canal+. Mais avant d'arriver à ce jeudi soir hors du commun, il faut démarrer l'histoire au début. Donc, cette année là, le PSG va participer à la Coupe de l'UEFA que je n'ai plus à présenter si vous avez suivi mes anciennes chroniques, ayant terminé à la troisième place du championnat en 1991/92 derrière l'OM et Monaco. Cette équipe parisienne doit être dans la mémoire des supporters parisiens comme l'une des plus belles ayant existé au club, des noms qui font quand même rêver, Lama, Weah, Ginola, Ricardo, Valdo, Sassus, Roche, Guérin, Le Guen, Colleter, Kambouaré, Germain (que les marseillais connaissent aussi... sisi le père de Valère Germain)... pour vous faire une idée.

Le club a des ambitions au niveau européen, et les armes pour ses ambitions. Le club est au plus fort de sa rivalité avec le grand OM de Tapie. La France se dit que ces deux clubs sont à la hauteur des grands d'Europe. Le premier adversaire des parisiens sera le club grec du PAOK Salonique. Toujours difficile d'affronter les grecs à cette époque, leurs stades sont alors les plus bouillants d'Europe. Il faudra donc se mettre à l'abri au match aller au Parc de Prince pour voyager sereins. Avec un Weah des grands soirs, auteur d'un doublé, le PSG l'emporte 2 à 0. Le retour s'onnoce donc plus facile. Il sera même une formalité puisque le PSG gagne à nouveau 2 à 0 grâce à l'inévitable Weah et un but de Sassus. Tout commence de la meilleure des manière pour le club de la capitale. Mais le sort ne va pas être très sympathique puisqu'en 16ème de finale, ce sont les transalpins du Napoli qui viennent défier les parisiens. L'aller se disputera en Italie. Et ce soir là, le PSG va encore être impressionnant, étouffant le jeu italien et inscrivant 2 buts par Weah dont c'est le deuxième doublé en trois matchs !! De quoi envisager le match retour au Parc avec le cœur léger. Mais, les parisiens seront intraitables face à des italiens blessés dans leur fierté. Paris gardera son but inviolé, 0 à 0. L'essentiel est là, une qualification en 8ème de finale. Enfin un sourire lors du tirage au sort puisque le sort décerne comme adversaire les belges d'Anderlecht, pas le plus compliqué des noms présents (Benfica, Juventus, Borussia Dortmund, Real Madrid, AS Rome, Galatasaray). Et pourtant, dieu que ce match aller au Parc est compliqué, les belges posent énormément de problèmes et sont intraitables en défense, le match se termine sur un nul 0 – 0. Le déplacement en Belgique est donc capital. D'ailleurs, Auxerre joue aussi un club belge dans le même temps, le Standard de Liège, faisant 2 à 2 en Belgique et gagnant au retour 2 à 1. Paris espère bien marquer au plus vite pour faire douter Anderlecht. Le match retour est fermè, les attaquants parisiens se cassent les dents sur l'excellent gardien De Wilde qui leur avait déjà donné des cauchemars à l'aller. A la 53ème minute, Bosman (oui oui, le fameux)ouvre le score. Paris a un genoux à terre et ne semble pas trouver la solution. Lama, dans un grand soir, sauve Paris face à Van Vossen, gardant son équipe en vie. Sur un corner parisien, à la 74ème minute, Kambouaré surgit et propulse de la tête le ballon au fond des filets. Une égalisation miraculeuse qui qualifie alors le club de la capitale. Paris se qualifie, sans son attaquant Weah.

En quart de finale, le PSG va affronter le grand Real Madrid de Michel, Butragueño, Luis Enrique, Hierro et Zamorano. Le match aller se déroule à Bernabeu. Le PSG est dépassé par l'adversaire, menés 1 à 0 (Butragueño) à la 31ème puis 2 à 0 (Zamorano) à la 35ème minute. Au retour des vestiaires, Paris se ressaisit et réduit la marque par Ginola à la 49ème. Cependant, le Real veut creuser l'écart et détruire les espoirs parisiens. A la 90ème minute, Roche repousse de la main un ballon qui allait finir dans les filets. C'est la catastrophe, carton rouge et penalty. Michel marque et semble tuer tout espoir de qualification. Les parisiens n'en mène pas large à la sortie. Il faudra un exploit pour atteindre les demi-finales de la coupe de l'UEFA. Le Parc des Princes, au soir du match retour, est en ébullition. On veut croire à l'exploit, les joueurs aussi. A l'entrée sur le terrain, les regards sont déterminés. Les parisiens prennent le match par le bon bout, ont la possession du ballon et pressent les madrilènes. 33Ème minute, corner de Valdo, tête de Weah, 1 à 0. Le Parc explose, devant mon écran, je ne devine pas encore l'histoire en marche. Madrid tien bon, très bon même. Paris ne semble pas trouver la solution, jusqu'à la 81ème minute et l'éclair de Ginola qui fait trembler les filets du Real et les cœur de la capitale. Le stade gronde alors comme rarement et Valdo vient crocheter un défenseur pour ajuster le gardien madrilène 7 minutes plus tard !! L'exploit est là, devant nous, devant moi, je me vois sauter, crier pour un club qui habituellement me débecte... et soudain, quand on pensait être arrivé au bout du miracle, un coup de massue signé du chilien Zamorano. 3 à 1 à la 93ème minute. Ce sera la prolongation. Les parisiens sur le coup semblent sonnés. Cela pourrait être la fin du rêve. Y avoir cru tellement, avoir tant donné pour se faire finalement surprendre comme cela. Mais, à la télé, on y croit encore, on pousse le PSG, surtout quand l'abitre accorde à la 95ème minute un bon coup franc. C'est maintenant ou jamais. Le commentateur voit Kambouaré monter et se rappelle au bon souvenir d'Anderlecht. Valdo envoie le ballon au cœur de la surface, les corps s'élèvent, la tête d'Antoine Kambouaré dépasse toutes les autres. Le coup de casque est franc, croisé. Le ballon est au fond, 4 buts à 1 !!!!! Paris entre dans la légende des clubs français en coupe d'Europe même si plus tard un autre coup de boule viendra presque éclipser celui là. Le PSG l'a fait, il a éliminé le Real Madrid. Et le gamin que j'étais ne pouvait s'empêcher d'être heureux. A un moment, on oublie les petites rivalités, les clivages, et on est juste un gosse qui regarde du foot, qui est témoin d'un exploit.

Le lendemain, il fallait vite se remobiliser car en demi-finale, un autre géant guéttait, la Juventus de Turin. Auxerre aussi, pour l'anecdote, s'était qualifié en demi-finale en éliminant rien de moins que l'Ajax d'Amsterdam. En demi, les auxerrois affrontaient le Borussia Dortmund. La France rêvait d'un finale franco-française qui garantirait enfin un trophée européen. Mais la marche fut trop haute pour nos deux représentants. Pourtant, à Turin, le PSG garde l'espoir. Ils perdent 2 à 1, Weah inscrivant ce but à l'extérieur si important. Lors du match retour, Paris poussera dans un Parc qui voulait un nouvel exploit mais ce sera le triomphe du réalisme italien, la Juve inscrivant le seul but de la rencontre. Turin remportera cette coupe d'Europe face à Dortmund, assez facilement.

Pour Paris, la saison européenne s'achève tristement. Le foot français, lui, gardera en mémoire, les 2 têtes de Kambouaré et surtout ce soir de folie où l'inimaginable s'est produit. La prochaine fois, je reviendrai sur une épopée lyonnaise mais ça c'est une autre histoire...

Julien Dehodencq alias Magicjool  

magicjool
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Commentaires 2 commentaires

chrisnonore chrisnonore

mardi 15 Septembre 2015 à 17h24

En te relisant, je me revois devant la télé devant ce match culte.emoji 13
Une belle année pour le foot français cette année 93, enfin pour ses clubs. Paris avait vraiment une belle équipe avec un super Weah.emoji 16
magicjool magicjool

mardi 15 Septembre 2015 à 16h14

je n'ai même pas Cité l'entraîneur emblématique Arthur Jorgeemoji 17