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Chronique de la coupe du monde : Brésil 2014

Par magicjool, le mardi 22 Mai 2018

Chronique de la coupe du monde : Brésil 2014

   Mes chers amis soproniens, c'est avec une certaine émotions que je m'apprête à vivre une seconde coupe du monde avec vous. Pour la peine, je m'en vais vous livrer une nouvelle chronique de la coupe du monde. Pour ceux qui ne me connaissent pas (j'écris malheureusement trop rarement ces dernières années), j'avais démarré sur ce site un récit de la grande histoire de la coupe du monde, édition par édition. Je m'étais arrêté à 2010. A moins d'un mois d'un nouveau mondial, il me semble approprié de revenir sur la dernière édition qui a eu lieu en 2014 au Brésil. Et notre histoire démarre le 31 juillet 2007, date à laquelle le Brésil dépose sa candidature à l'organisation de la coupe du monde 2014. Malgré une polémique lié au veto de la FIFA concernant la candidature de la Bolivie car ses stades sont trop en altitude selon ses normes, le Brésil obtient l'organisation du mondial, étant seul candidat. Avec les années, cela ne va pas se faire dans le calme. D'abord l'euphorie quand Rio obtient les JO de 2016, puis un contexte économique de plus en plus difficile qui vont aboutir à une ambiance très polémique en 2014. Comme à mon habitude, je vais revenir sur les qualifications, surtout le parcours de la France, puis je me lancerai dans ce grand récit.

      La France sort d'une période compliquée au moment d'aborder les qualifications pour le mondial 2014. Il a fallu digérer le terrible épisode du bus de Knysna en Afrique du Sud, catastrophe qui marquera à jamais la fin de l'Ere Domenech. Laurent Blanc portait les espoirs du foot français à sa suite, avecpour mission de réconcilier le public avec son équipe nationale. Malheureusement, il tiendra des propos polémiques sur les joueurs « noirs » qui n'arrangent pas les choses. Ses résultats ne seront pas non plus probants, sans être médiocre. De l'Euro 2012, on retiendra une équipe qui n'a pas envie et ne donne pas envie, se faisant éliminer en quart par les futurs champions espagnols déjà champions d'Europe et du monde en titre. On retiendra le comportement discutable de Nasri lorsqu'il célèbre son but face à l'Angleterre. Au revoir Blanc, la FFF fait appel à celui qui éveille tous les espoirs, l'homme qui a levé deux trophées majeurs du foot français (avec l'OM en 1993 et l'équipe de France en 1998). Se montrera-t-il à la hauteur ? Tout débute le 7 septembre 2012 en Finlande et une courte victoire 1 à 0 (but du disparu Diaby). Deschamps renouvelle cette équipe de France, fait jouer des jeunes pouces prometteuses sans jeter tous les éléments du passé. Il conserve notamment Evra qu'il a bien connu en 2004 à Monaco. Il faut dire que le sélectionneur doit se dépêcher car dans le groupe I de la France, les bleus retrouveront l'ogre ibérique, l'Espagne. Le match suivant est à domicile contre la Biélorrusie (premier match et premier faux pas de Laurent Blanc en son temps) que nos bleus remportent 3 à 1. Suit le match face à l'Espagne à l'extérieur, premier gros test pour cette équipe. Giroud égalisera à la 94ème minute pour offrir un point aux hommes de Deschamps dans un match convaincant. S'en suivent une victoire contre la Géorgie 3 à 1, puis la défaite toujours à la maison 1 à 0 contre l'Espagne alors que ceux-ci avait trébuché à domicile contre la Finlande (1 à 1). L'Espagne ne lachera plus un point alors que les bleus sont ralentis un peu plus par un nul en Géorgie 0 à 0. Heureusement, une victoire 4 à 2 en Biélorussie et 3 à 0 contre la Finlande assurent la deuxième place à la France. Il faudra passer par les barrages. Les bleus retrouvent l'Ukraine, 2ème du groupe H derrière l'Angleterre. Le tirage est clément pour eux car ils évitent le Portugal et la Croatie. Mais cela ne va pas être une ballade de santé. Lors du match aller, les français perdent 2 à 0. L'angoisse surgit, celle d'un nouvel affront pour l'équipe de France. Il va falloir aller chercher l'exploit. Le match retour au stade de France constitue à mon sens un moment fondateur de cette équipe. Dés la 22ème minute Sakho ouvre la marque, puis Benzema double la mise à la 34ème minute. La France étouffe son adversaire et donne tout. A la mi-temps les adversaires sont de nouveaux dos à dos. Toutefois, le moindre but ukrainien viendrait tout effondrer. La libération viendra à la 72ème minute grâce au doublé de Sakho. Le défenseur centrale symbolise la mentalité des bleus, batailleurs et joueurs. On vibre enfin. Fini les mauvais souvenirs de la main de Henry et du bus... Ces bleus ont su ramener derrière eux la France. Direction le Brésil.

       32 pays participent à cette coupe du monde. Outre le Brésil et la France, nous retrouveront 12 pays européens (Belgique, Italie, Allemagne, Pays-Bas, Portugal, Suisse, Croatie, Russie, Bosnie, Angleterre, Espagne et Grèce), 5 sud-américains (Argentine, Chili, Colombie, Equateur et Uruguay), 5 africains (Algérie, Cameroun, Côte d'Ivoire, Ghana et Nigeria), 4 asiatiques (Australie, Japon, Corée du sud et Iran), et enfin 4 pays d'amérique du nord et centrale (USA, Méxique, Costa Rica et Honduras). La compétion a débutée le 12 juin 2014.

    Dans le groupe A, on retrouve le Brésil, opposé à la Croatie, le Méxique et le Cameroun. Lors du match d'ouverture, si le pays hôte se fait peur en étant mené 1 à 0 par les croates suite à un but contre son camp de Marcelo, il retournera la tendance et l'emportera 3 à 1. Les Méxicain battent le Cameroun 1 à 0. Brésil et Méxique se quitte sur un score nul alors que la Croatie gagne 4 à 0 contre le Cameroun. Les africains termineront tristement la compétition en perdant une dernière fois contre le Brésil 4 buts à 1. La star Neymar inscrit un second doublé et porte son total à 4 buts. Le match décisif a lieu entre Méxique et Croatie. La rencontre se débloquera à la 72ème minute avec l'ouverture du score méxicaine. Ils inscriront 2 autres buts avant que les croates sauvent l'honneur. Le Méxique est en 8ème.

Le groupe B est un véritable groupe de la mort, attirant tous les regards par la présence du champion du monde en titre espagnol, des Pays-Bas, du Chili et de l'Australie. Le match d'ouverture entre les deux européens va faire figure de cataclysme. L'Espagne est attendue avec enfin un vrai avant centre, Diego Costa. On se demande si l'égémonie ibérique peut continuer encore lors de ce mondial. L'Espagne ouvre le score à la 27ème sur pénalty. Mais les oranjes vont égaliser juste avant la mi-temps. En seconde période, l'Espagne explose en encaissant 4 buts, Casillas sera beaucoup pointé du doigt, tout comme l'attentisme du séléctionneur Del Bosque qui semble incapable de réagir tactiquement. Les chiliens sont le second adversaire de l'Espagne, vainqueur face à l'Australie 3 à 1. C'est déjà un match couperet, victoire obligatoire pour la Roja (oui mais laquelle??). Le Chili va imposer un rythme dingue lors du début de match, les espagnols semblent à bout de souffle au bout de 20 minutes, incapables de répondre au défi physique. D'ailleurs, Vargas ouvre le score à la 20ème. Puis juste avant la mi-temps, deuxième coup de bouttoire, Arranguiz marque à la 43ème. L'Espagne ne reviendra jamais dans le match, elle est éliminé dés le premier tour de la coupe du monde comme le Brésil en 66 ou la France en 2002. Le foot espagnol vit une de ses heures les plus sombres. La victoire difficile des hollandais face à l'Australie 3 à 2 scelle le sort de ce groupe. L'Espagne sauvera l'honneur contre l'Australie 3 à 0. Les Pays-Bas gagneront la finale de ce groupe 2 buts à 0 contre le Chili.

Dans le groupe C, tout est possible, Japon, Côte d'Ivoire, Colombie et Grèce. Les Colombien sont tout de même favoris et vont le mériter. Ils battent la Grèce 3 à 0, la Côte d'Ivoire 2 à 1 et le Japon 4 à 1. La Côte d'Ivoire et la Grèce se retrouvent dans un troisième match décisif. Les grecs ont fait un match nul face au Japon 0 – 0 alors que les ivoiriens ont battus les samouraï 2 à 1. Un match nul suffirait à la bande de Drogba mais le scénario sera tragique. Les grecs mènent grâce à un but de Samaris à la 42ème. Mais les éléphants réagissent et réussissent à égaliser à la 74ème par Bony. Il faut tenir mais un penalty est sifflé à la 93ème minute pour les grecs, Samaras ne ratera pas l'occasion de qualifier son pays pour les 8ème. Encore un echec au niveau mondial pour cette génération talentueuse emmenée par Drogba.

On passe au groupe D. Là aussi, on va s'en souvenir. D'entrée, l'Uruguay est prise à défaut par le Costa Rica 3 à 1 alors qu'Italie et Angleterre se solde par une victoire transalpine 2 à 1. La rencontre qui oppose l'Uruguay à l'Angleterre est déjà un match de la peur, l'une des deux équipes pourraient voir l'élimination de très prés. Et ce sont les uruguayens qui vont prendre l'ascendant avec un doublé de Suarez. Le Costa Rica réalise en deuxième exploit en battant l'Italie 1 à 0. Dernière chance pour les transalpins face à l'Uruguay. Le seul but du match sera inscrit par Godin à la 81ème minute. Les Ticos finiront premier et invaincus dans ce groupe après un match nul et vierge face à la perfide Albion.

Il est donc temps de reprendre l'épopée de nos bleus, héros du barrage et très attendus. Ils héritent d'un groupe E tout à fait jouable comprenant la Suisse, l'Equateur et le Honduras. Et le premier match sera une victoire 3 à 0 contre le honduras ( doublé de Benzema et un csc de Valladares). Les Suisses battent l'Equateur 2 à 1. Suisses et français peuvent donc se qualifier dés ce match. Et les français rentrent dans la rencontre tambour battant. Beaucoup de rythme et un jeu rapide qui se conrétise à la 17ème par Giroud et la 18ème par Matuidi. Valbuena marque le 3ème but à la 40ème minute. Les supporters ont de quoi être euphorique. Le rythme est similaire au retour des vestiaires, 4ème but de benzema à la 67ème, puis un 5ème signé Sissoko à la 73ème minute. 5 à 0, on aurait pu en rester là mais les français vont baisser le pied et prendre 2 buts dans les 10 dernières minutes nous laissant un goût amer pour ce match abouti. Lors du dernier match, la France fera 0 à 0 avec l'Equateur qui avait battu le Honduras 2 à 1. La Suisse valide son billet pour les huitièmes en battant le Honduras 3 à 0.

Le groupe F est celui de l'Argentine, reputé plutôt simple. Et si l'Albiceleste a remporté les 3 rencontres contre l'Iran (1 - 0), la Bosnie (2 – 1) et le Nigéria (3 - 2), c'est au prix d'un Messi décisif à défaut d'être flamboyant. C'est le Nigéria qui accroche la seconde place en battant la Bosnie et faisant le nul contre l'Iran, bien emmené par un grand Enyeama dans les buts.

Dans le groupe G, on retrouve un groupe de la mort avec l'Allemagne, le Portugal, les USA et le Ghana. Quatres équipes qui ont déjà brillé par le passé. Le premier match est une claque, 4 à 0 pour l'Allemagne face au Portugal de Ronaldo !! On se dit que les carrottes sont peut-être déjà cuites pour les lusitaniens. De l'autre côté, USA et Ghana livrent un gros match et se quittent sur le score de 2 buts à 1 pour les étasuniens. Les africains voudraient revivre un parcours similaire à celui d'il y a quatres ans (¼ de finale), pour cela il faut faire un résultat face aux allemands. D'ailleurs, pour l'occasion les frères Boateng s'affrontent chacun pour un pays différents. Et le Ghana va tout donner, être mené, égaliser, mener au score pour finalement terminer dos à dos 2 partout. Le Portugal terminera son match contre les USA sur ce même score de 2 – 2, égalisant à la 95ème minute et sauvant sa tête. L'Allemagne confirme son statut de favori face aux USA de leur compatriote Klinsmann. Elle gagne 1 à 0. Le Ghana pourra avoir des regrets car ils auraient largement pu passer face au Portugal mais c'est Cristiano, comme un symbole, qui marque le but de la victoire 2 à 1, à la 80ème minute.

Nous terminont ce premier tour avec le groupe H. C'est celui d'une équipe talentueuse et jeune dont on attend beaucoup, la Belgique. Face à elle, les fenecs algériens, la Russie et la Corée du sud. Un peu à l'image des argentins, les belges assurent sans donner l'impression de toujours dominer leur sujet. Trois courtes victoires, 2 à 1 contre l'Algérie, 1 à 0 contre la Russie et 1 à 0 contre la Corée, suffisent à valider un billet pour les huitièmes. Derrière c'est la magnifique histoire algérienne et leur fameux chant One Two Three, Viva l'Algérie. Les algériens, vaillant face aux belges, vont réaliser un formidable exploit face aux coréens, gagnant 4 à 2. Puis ils se qualifient en arrachant le nul 1 partout contre les Russes à la 60ème minute alors qu'ils étaient menés depuis la 6ème. Les Russes n'ayant fait qu'un nul 1 à 1 contre la Corée, rentrent chez eux.

     Je me rend compte que cette chronique va être très dense au moment d'aborder les matchs couperets, le sel d'un mondial. Sur 6 sud-américains, seule l'Equateur ne s'est pas qualifiée. 4 de ces pays vont régler leur compte entre eux. L'argentine, elle ne jouera que des européens. On commence par le pays hôte qui a la pression au moment d'affronter la semi-surprise chilienne. Dés la 18ème minute, David Luis ouvre la marque et libère tout un peuple. Oui mais c'est sans compter sur la pugnacité du Chili, de son jeu énergique. Sanchez parvient à égaliser à la 32ème minutes. Le Brésil tremble déjà. La faute notamment à un manque d'un vrai attaquant, puisque c'est Fred qui est le titulaire dans cette équipe. Finalement, ce sera la scéance des tirs aux buts. Alors que l'on en est à 2 à 2 après quatres penalty, Neymar se présente et ne faillit pas. Jara derrière lui verra sa tentative échouer. Le Brésil passe dans la douleur. Leur opposant en quart sera la Colombie qui bat l'Uruguay 2 à 0 grâce à un grand James Rodrigues qui inscrit un doublé. Vient ensuite le match Pays-Bas Méxique qui voit les méxicains ouvrir le score à la 48ème minute par Dos Santos. Ils vont tenir mais malheureusement pas suffisament. A la 88ème, alors que tout le stade s'apprête à célébrer une nouvelle surprise, Sneijder égalise. Et ce n'est pas fini, puisque dans les arrêts de jeu, à la 94ème minute, un penalty est sifflé pour les Oranje. Huntelaar ne manque pas l'offrande et envoie son équipe en quarts. Le match entre le Costa Rica et la Grèce est surement l'affiche la plus improbable, et aussi la moins glamour, du tableau final. Où vont s'arrêter les ticos de Navas, leur très bon gardien ?? Et bien ce sont eux qui ouvre la marque à la 52ème minute. Les grecs un peu poussifs arrachent l'égalisation à la 91ème minute. La prolongation semble favorable aux grecs mais les ticos donnent tout ce qu'ils ont et résistent. On en passe par les penalties et c'est navas qui va arrêter le 4ème tir grec. Umana transforme le 5ème penalty des ticos... Ils sont en quarts de finale, leur meilleur résultat dans cette compétition après le huitième joué en 1990 au mundial italien. Nous passons maintenat au match des bleus. La France affronte le Nigéria. Si la domination est plutôt française, la finition n'est pas là. Difficile de trouver la faille face à Enyeama. Il faudra une sortie un peu ratée de ce dernier pour voir la tête de Pogba finir au fond des filets à la 79ème. Puis Griezman à la 91ème verra sa frappe déviée par Yobo dans ses filets. 2 à 0, la France et Deschamps atteignent leur objectif des quarts de finale. Contre qui ? C'est ce que va décider le duel entre Allemagne et Algérie. Nul doutes avant la match, les allemands sont bien au-dessus. Mais c'était sans compter sur le courage des fennecs. Après le temps réglementaire, toujours 0 – 0. Début des prolongations, Schurrle (92ème) ouvre la marque. Mais l'Algérie n'abdique pas et fait trembler le favori sans pour autant réussir à tromper Neuer. 119Ème minute, Ozil double la mise. Et une minute après, l'Algérie sauve l'honneur par Djabou. Il n'aura pas manqué grand chose pour réussir un exploit comme en 1982. Toutefois, ils sortent la tête haute de ce mondial. L'Argentine, face à la Suisse, ne parvient toujours pas à convaincre, beaucoup de mal dans la finition. Les suisses font même trembler l'Albiceleste. C'est à la 118ème minute que Di Maria marque le but victorieux. Dans le dernier huitième, Belgique et USA iront également en prolongations. De Bruyne (93ème) et Lukaku (105ème) donnent un avantage décisifs aux diables rouges et ce malgré le but de Green à la 107ème. 2 buts à 1, score final.

   Enfin les quarts de finale. Nous nous rapprochons du graal. Et l'on commence par le match entre le Brésil et la Colombie.Dans ce match les auriverde rentrent mieux dans la rencontre, ils marquent vite par Thiago Silva à la 7ème minute. Ils auraient pu creuser l'écart mais manquent d'adresse. Au retour des vestiaires, la Colombie dévelloppe un très beau jeu et pense égaliser mais le but de Yepes et refusé pour un hors jeu pas très clair... Et derrière David Luiz inscrit le second but brésilien à la 69ème. James marquera un penalty à la 80ème minute mais le Brésil résiste. A noter, la blessure de Neymar en fin de match et la suspension du capitaine Thiago Silva. Cette qualification prend des allures de drame. La France peut-elle faire chuter l'Allemagne pour s'offrir un défi contre le Brésil ? On a envie d'y croire même si l'histoire de la coupe du monde donne sa faveur aux allemands. Les bleus sont bien trop timorés dans l'entame de match, disons le, ils sont comme tétanisé par l'enjeu. Ils le payent cash dés la 13ème minutes sur un coup franc, Varane est très lest au niveau du marquage et Hummels en profite. La Mannschaft ne tremblera finalement que dans le dernier quart d'heure ou la France ne trouvera pas la faille pour égaliser. Neuer est décisif face à Benzema. Le parcours des hommes de Deschamps s'arrête ici, avec des regrets. Argentine – belgique est une affiche qui a déjà offert de belles heures à la coupe du monde. Sur le papier, ce sont deux équipes fantastiques. Pourtant depuis le début du mondial, elles ne tiennent pas leur rang comme on le souhaiterait. Là aussi, tout va se jouer très tôt avec un but d'Higuain à la 8ème minute. Les argentins tiendront le score non sans frayeurs. A défaut d'un jeu flamboyant, l'Argentine se montre très solide. Enfin, on arrive à une affiche déséquilibrée et inattendue, les Pays-Bas contre le Costa Rica. Les ticos plient mais ne rompent pas. Navas est un dernier rempart infranchissable. 0 à 0 après 120 minutes, scénario idéal pour le Costa rica. Mais il y aura une justice, les oranje remportent cette scéance de penalties 4 à 3. Nous connaissons maintenant le dernier carré.

      10 titres mondiaux sont réunis pour ces demi-finales. Seuls le Pays-Bas n'ont jamais soulevé la coupe. Le Brésil est plus que jamais favori à domicile mais en face il y a l'Allemagne. Alors, que dire de cette rencontre qui me paraît encore aujourd'hui irréelle. Certes, Neymar est dans les tribunes, tout comme Thiago Silva, mais comment expliquer ce désastre. Les allemands démarrent pied au plancher. Les brésiliens paraissent un peu ralentis. 11Ème minute, but de Muller. C'est terrible mais il y a le temps de retourner la situation. Pourtant les auriverde n'y sont pas et dés la 23ème minute, c'est la punition avec un but de Klose. Puis à la 24ème, Kros inscrit le 3 à 0. C'est une ballade de santé pour nos voisins germains. Et doublé de kroos à la 26ème. 4 à 0... Mais ça ne s'arrête pas. Kedhira (29ème) inscrit un cinquième but. Silence de cathédrale. Si l'on voulait trouver semblable catastrophe, il faut revenir au mondial 1950, déjà au Brésil !! Mais là, c'est pire, c'est une humiliation. Devant ma télé, j'oscille entre éclats de rire nerveux et déception. Je voulais un match de foot, j'ai une mise à mort lente de corrida. Et le torero allemand n'a pas fini de jouer avec le bête blessée brésilienne. Seconde période, Schurrle pour le 6 à 0 à la 69ème. Il inscrit un doublé et le 7ème but allemand à la 79ème minute. Le Brésil marquera un but anecdotique à la 90ème minute. Un pays inerte, en larme, en PLS comme diraient les jeunes... Terrible désillusion en demi finale de son mondial. Comment se relever de cela ? Les allemands eux, font plus que jamais figure de grand favori. Et si c'était leur année ? Dans ma tête de supporter français, je ne peut m'empêcher de me dire que la France valait cette Allemagne... Pour rejoindre la mannschaft en finale, Pays-Bas ou Argentine, encore un classique. Pourtant, le match est plutôt éteint, surtout en comparaison du festival précédents. Les deux équipes ferment le jeu. Les occasions sont trop rares et cette histoire se termine aux tirs au but. Comme souvent, les oranje sont maladroits à l'exercice, Vlaar et Sneijder échouent. En face se présente le quatrième tireur argentin, Maxi Rodriguez. Messi, Garay et Aguerro n'ont pas tremblé avant lui. Il réussit son penalty et envoie l'albiceleste en finale.

     Lors du match pour la troisième place, le Brésil sera à nouveau battu, incapable de relever la tête. Les Pays-Bas l'emportent 3 à 0 avec des buts de Van Persie sur penalty, Blind et Wijnaldum. Pas grand chose à dire si ce n'est la confirmation pour le Brésil qu'un chantier monstrueux attend le succésseur de Scolari. Ses choix ont été très discutables, et sans Neymar, le Brésil a paru très faible.

       Le 13 juillet 2014, stade Maracana, est le jour le plus attendu depuis 4 années. Allemagne et Argentine vont jouer une troisième finale de coupe du monde après 1986 et 1990 même si à l'époque il s'agissait de la RFA. Chaque équipe a déjà gagné une finale. Les deux équipes font jeu égal, chacune leur tour, elles se procurent des occasions. A la 30ème minutes, on pense qu'Higuain ouvre le score mais il est hors jeu. L'allemagne touche le poteau juste avant la mi-temps. En seconde période, 57ème minute de jeu, Neuer effectue une sortie genou en avant sur higuain, celui-ci est heurté au visage. L'arbitre décide de siffler faute de l'argentin, il est furieux et il y a de quoi. Personnellement, j'ai pratiquement revu la sortie de Shumacher sur Batiston. Encore aujourd'hui, je me demande comment personne n'a réellement trouvé à redire sur cette décision. Car si Neuer est sanctionné, voire expulsé, cela change tout et il s'agit d'une finale de coupe du monde. Finalement, les deux équipes en restent à 0 – 0. Il y aura des prolongations. Le héro du match a pour nom Mario Gotze, entré en jeu à la 88ème minute. Palacio rate d'abord une occasion énorme en première mi-temps. Puis à la 113ème minutes Gotze reprend un ballon de volée dans les 6 mêtres et trompe Romero. C'est le but qui offre à l'Allemagne son quatrième titre mondial. Pour la première fois, un européen s'impose en Amérique du Sud.

      Alors que retenir de cette édition 2014, de belles surprises et surtout un constat. En effet, avec un tournoi, à 32 équipes, la compétition est dense, longue. On se rend compte que les stars du foot arrivent parfois diminuées après des saisons à parfois 60 matchs. Alors oui, on peut regretter que des Messi ou des Ronaldo ne soient pas au top, que Neymar se blesse, mais cela a aussi permis à d'autres équipes ne se reposant pas que sur des individualités de briller. Le courage du Costa Rica, la volonté de l'Algérie sont pour moi d'excellents moments. J'ai un souvenir mitigé de la France qui a mon sens a manqué d'ambitions. Et puis il y a l'accident brésilien, cette demi finale de cauchemard. Espérons que cette année, nous vivions autant d'émotions fortes. Quand à moi, je vous dis à une prochaine, mais ça, c'est une autre histoire...

Julien Dehodencq alias Magicjool

magicjool
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Commentaires 13 commentaires

Thier le Mauve Thier le Mauve

jeudi 07 Juin 2018 à 14h32

merci Magicjool on retiendra donc que les PaysBas, 3 ème de la dernière CDM et l'Algérie qui n'est sortie finalement que face aux Champions allemands après 91 minutes ne sont même pas du voyage cette année. Ajoutons l'Italie, le Chili et le Pays De Bale (pardon Galles)et l'on peut dire que les absents sont costauds. Cela devrait inciter les petits belges, suisses, mexicains, colombiens et anglais à l'exploit car le "tableau est plus ouvert que d'habitude" comme on dit à Roland.
bernou bernou

vendredi 25 Mai 2018 à 19h10

Mais il nous soutient une thèse maouse costaude le magicjool ! En tout cas, mille fois bravo ! Un travail énorme tu auras effectué, garçon ! Bravo. Amitiés. emoji 09emoji 20
Nonardinho Nonardinho

jeudi 24 Mai 2018 à 22h13

Un poil longuet.
coach zitoune coach zitoune

mercredi 23 Mai 2018 à 22h01

Bravo Magic.... c’est du lourd... du kilo...jool en quelque sorte emoji 17emoji 15
hugo asse 79 hugo asse 79

mercredi 23 Mai 2018 à 20h35

Bravo pour l'article tu mérites le "roc" emoji 15 sur ta page
CHOCHO25 CHOCHO25

mercredi 23 Mai 2018 à 19h20

Excellent Travail Magic !! emoji 15emoji 15emoji 16
C avec Des Articles Comme Le Tien Avé La CDM 2014 que Je Comprends LE Statut de " ROC " !! emoji 13emoji 13
Encore Un Méga Bravo Et ...
A Suivre emoji 09emoji 09emoji 09
Zimourinho Zimourinho

mercredi 23 Mai 2018 à 12h41

Bravo magic belle chronique emoji 22
magicjool magicjool

mercredi 23 Mai 2018 à 10h41

Y'a tellement à raconter que je fais plus un compte rendu par moments mais bon ça me servira dans 4 ans emoji 15
jeffmatheo jeffmatheo

mercredi 23 Mai 2018 à 08h37

Bravo magic pour cette chronique tout simplement formidable a lire on a l impression de faire un saut en arriere de 4 ans et d y etre surtout quand tu racontes cette demie memorable encore une fois merci de nous faire rever
chrisnonore chrisnonore

mardi 22 Mai 2018 à 22h44

Well done Magic.emoji 16
En lisant ta chronique, je m'aperçois que j'avais vu deux matchs des Bleus au Stade de France pendant ces qualifs : la défaite 0-1 contre l'Espagne mais surtout le match retour contre l'Ukraine qui reste pour moi l'un de mes plus beaux souvenirs de supporters avec une ambiance incroyable et un scénario de dingue (peut-être au même niveau que la finale de 98, si, si).
rijekayu rijekayu

mardi 22 Mai 2018 à 22h29

On l'attendait. emoji 01
Je lirai ta chronique demain et je m'en delecterai emoji 22
magicjool magicjool

mardi 22 Mai 2018 à 22h00

Merci
Floflo60360 Floflo60360

mardi 22 Mai 2018 à 21h58

Bravo beau boulot emoji 15