Chronique de la coupe du monde : Brésil 1950

     Cinq ans aprés la fin de la guerre, le football est la coupe du monde reprennent enfin leur droit. Pour cette quatrième édition, l'organisation de l'événement est confiée au Brésil. 25 pays sont partants pour les qualifications. 16 pays sont inscrits au départ de la compétition mais malheureusement 3 déclareront forfait : la Turquie, l'Inde (seul représentant asiatique) et l'Ecosse. Les matchs vont se dérouler dans des stades immenses tel le stade Maracana et ses 200000  places à l'époque. Des enceinte démesurées qui montre la ferveur pour ce sport des sud-américains.

Parmi les 13 participants effectifs à la compétition, on retrouve 6 européens (Italie, Angleterre, Suisse, Yougoslavie, Suède et Espagne), 5 sud-américains (Brésil, Uruguay, Chili, Bolivie et Paraguay) et 2 équipes d'amérique centrales et du nord (Méxique et Etats-Unis). Ils seront divisés en 4 groupes de 4 équipes (il faut inclure les forfaits). Les premiers de chacun des groupes s'affronteront dans une poule finale. Il n'y aura donc pas de match à élimination directe. Ce mondial adopte une nouvelle formule (la troisième en quatres coupes du monde) plus proche d'un championnat.

Lors du premier tour, le Brésil se sort d'un groupe  A disputé sans trop de soucis malgré un nul 2 à 2 contre la Suisse et devancera la Yougoslavie. Le groupe B est dominé par l'Espagne qui remporte ses 3 matchs, la vraie sensation venant du match Angleterre-Etats-Unis qui verra s'imposer les américains 1 à 0 face à leur cousin britanique dans un match épique. Cette rencontre va d'ailleurs donner lieu à un film "Le match de leur vie" en 2005, à voir uniquement si le foot vous passionne. Dans le groupe C, l'Inde est forfait, et parmi les 3 pays restants dont l'Italie championne du monde en titre, c'est la Suède qui arrache sa qualification. Et enfin le groupe D fait plus figure de match de qualification puisqu'il y a les deux autres forfaits. L'Uruguay va écraser littéralement la Bolivie 8 buts à 0. Elle va économiser ses forces pour le groupe final.

Il est maintenant temps de parler de cette finale à quatre. Le Brésil rentre parfaitement dans la compétition en gagnant le premier match face à la Suède 7 à 1, alors que dans le même temps Espagne et Uruguay se neutralisent 2 à 2. Les brésiliens enchaînent par une victoire 6 buts à 1 contre l'Espagne, rendant plus proche encore le sacre dans un pays en pleine euphorie. Rien ne semble arrêter cette machine au jeu flamboyant. Cependant, l'Uruguay va battre la Suède 3 buts à 1. Tout est encore possible... 

Pour la troisième place du groupe et du mondial, l'Espagne est battue par la suède 3 à 1 et n'aura pas su comfirmer  un premier tour prometteur.

Le dernier match sera donc une finale sans l'être. Le sort aura voulu que le Brésil et l'Uruguay s'affrontent en dernier pour la victoire. C'est dans un Maracana plein à craquer, 173850 personnes, toutes à la cause des locaux, que se joue le match. Un nul suffirait à donner le titre au Brésil mais ceux-ci entendent bien triompher dans leur antre. Et tout semble se dérouler à merveille avec un but brésilien à la 47ème minute. Le Brésil, personne n'en doute, sera le troisième pays à remporter sa coupe. Mais les uruguayens n'abandonnent rien, eux qui sont contraints à la victoire. A la 66ème, un but de Schiaffino plombe l'ambiance. Un partout, rien n'est fait, la peur s'installe dans les tribunes et dans les têtes brésiliennes. Pourtant ils sont toujours champions à ce moment de la rencontre. Le mal est fait, et à la 79ème minute du match tout bascule. Le tir de Ghiggia, pas assez appuyé et presque anodin passe sous le gardien qui commet une faute de main terrible... le dénomé Moacyr Barbosa, tristement célèbre, portera toute sa vie cette erreur comme une croix. La Seleçao est vaincue. Au coup de sifflet finale, les cris de joie résonnent dans un stade au silence de mort. La fête se transforme en deuil.

Jules Rimet est présent lors de ce match, il remettra pour la dernière fois le trophé portant son nom. La cérémonie sera discrète. L'Uruguay remporte son deuxième titre après celui de 1930 et revient  au niveau de l'Italie. Cette compétition fut agréable à suivre, avec du beau football. Et c'est en Suisse, 4 ans plus tard, que va se poursuivre cette formidable aventure footbalistique... une prochaine fois!!

Julien Dehodencq (alias magicjool)