Chronique de la coupe du monde : Argentine 1978

    En 1978, la coupe du monde est organisée en Argentine. Cela a bien sûr été décidé 4 ans avant. Pourtant, en 1976, Le commandant en chef de l'armée argentine sous la présidence d'Isabel Peron, réalise un coup d'Etat. Le pays est donc sous le joug de la dictature de Jorge Videla. Beaucoup de nations et surtout de grands joueurs se posent la question de leur participation. Platini, par exemple, expliqua qu'il s'y était rendu à contre coeur. La contreverse est aussi sportive puisque l'organisation en deux phases de groupe fait l'objet de vives critiques. L'idée c'est que ce système permettrait des conivences entre fédération. Ce système est défendu par  la FIFA au niveau des diffusions télévisuelles.

106 équipes participent aux qualifications pour décrocher les 14 places disponibles aux côtés de l'Argentine (pays organisateur) et la RFA (tenante du titre). Parmi les participants, il y a 10 européens (RFA, France, Pays-bas, Italie, Pologne, Autriche, Hongrie, Suède, Ecosse et Espagne), 3 sud-américains (Argentine, Brésil et Pérou), le Méxique pour l'Amérique Centrale, l'Iran pour l'Asie et la Tunisie pour l'Afrique. Il y aura d'abord une première phase de groupes de 4 équipes et les  2 premiers se qualifient pour une seconde phase de groupes. Comme en 74, pas de match couperet avant la finale.

La France sortira de la compétition dans un groupe relevé. Outre bien sur, l'ambiance générale d'un groupe où certains joueur n'ont pas la tête au football. Ils sont battus par les italiens et les argentins. Ils gagneront le dernier match face à la Hongrie. Parmi les autres qualifiés, on a la Pologne et la RFA dans le groupe 2, l'Autriche et le Brésil dans le groupe 3, le Pérou et les Pays-bas qui jouent sans cruyff (pour notamment refuser de soutenir la dictature, et une peur d'être enlevé). Les hollandais ne se qualifient qu'à la faveur d'un meilleur goal average que celui de l'Ecosse contre qui ils avaient perdu 3 à 2.

Dans le groupe A de la seconde phase s'affrontent Pays-bas, Italie, RFA et Autriche. Les hollandais vont montrer un tout autre visage qu'au premier tour. Ils remportent leur premier match 5 à 1 face à l'Autriche, alors qu'Italie et RFA se quittent sur un score nul et vierge. L'Italie va battre l'Autriche 1 à 0. Et dans le remake de la finale de la dernière coupe du monde Pays-bas et RFA vont faire match nul 2 à 2. La RFA perdra contre une Autriche revancharde son troisème match, 3 buts à 2. Les deux équipe disent au revoir à la compétition. La place en finale se jouent entre Pays-bas et Italie.Les hollandais vont l'emporter 2 à 1 et s'offrir une deuxième finale de coupe du monde d'affilée. 

Le groupe B voit la Pologne s'empoigner avec les sud-américain. Cette équipe toujours emmenée par Lato va d'abord perdre contre le pays hôte. L'argentine de Kempes gagne 2 à 0. Le Brésil bat le Pérou 3 à 0. Dans le second match, le Brésil et l'Argentine se neutralisent, la Pologne bat le pérou 1 à 0. Enfin arrivent les matchs décisifs qui s'ils sont joués le même jour ne sont pas joués en même temps... Le Brésil commence par battre la Pologne 3 à 1. Les argentins ont donc une trés grosse pression puisqu'ils doivent gagner impérativement par 4 buts d'écart pour se qualifier. Ils feront mieux que ça en gagnant 6 à 0... et de là va naître une contreverse sportive puisqu'on soupçonne argentin et peruviens d'ores et déjà éliminés d'avoir conclu un accord... il n'y a pas de preuve de cela et je préfère penser que le sport a été au-dessus de tout... L'argentine est en finale de sa coupe du monde.

Brésil et Italie jouent le match pour la troisième place dans un remake de la finale de 1970. Et le résultat ser le même quoique plus accroché, les brésiliens l'emportent 2 buts à 1 malgré l'ouverture du score italienne.

Nous y voilà, estadio Monumental de Buenos Aires où réside habituellement le River Plate. 71483 spéctateur sont venus voir l'Argentine soulever sa coupe. Mais voilà en face, ce sont des hollandais qui ont soif de l'emporter... et qui ont déjà perdu en 1974 contre un pays organisateur.  Quoi qu'il arrive le mondial va voir naître un nouveau champion. Le match est accroché pour ne pas dire tendu. Et c'est Kempes, en héro de tout un peuple qui ouvre le score, 1 à 0 à la 38ème minute. Ce sera le score à la mi-temps. Les argentins essayent de creuser l'écart mais face à de vaillants hollandais, ils doivent faire attention. Et c'est d'ailleurs à la 82ème minute, la preuve qu'il ne faut pas laisser d'espace à ces Oranje, puisqu'ils égalisent grâce à Nanninga. Tout va se jouer en prologation. Et c'est encore Kempes qui va libérer l'Argentine, à la 105ème minute, 2 buts à 1. Enfin à la 115ème, Bertoni marque le troisième but argentin. Les Pays-bas perdent encore une fois... en aurait-il été autrement avec Cruyff? Ou bien l'Argentine était-elle promise à une victoire sur ses terres? Le résultat est là, et Videla peut remettre la coupe au capitaine Passarella surnommé le "pistolero"... drôle d'image pour terminer ce mondial.

4 ans plus tard, la coupe du monde revient en Europe, et plus précisemment en Espagne. Un jeune prometteur va faire son apparition, un certain Diego... mais ça c'est une autre histoire.

Julien Dehodencq (alias magicjool)