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Chronique de la coupe du monde : Angleterre 1966

Par magicjool, le mardi 27 Mai 2014

Chronique de la coupe du monde : Angleterre 1966

    Cette nouvelle édition du mondial prend donc place en Angleterre en 1966. Et nous parlons bien de l'Angleterre, pas du Royaume-Uni. En effet, au niveau international, hors contexte sportif, L'Ecosse, le Pays de Galles, l'Irlande du nord et l'Angleterre sont des composante du Royaume-Uni. Il existe donc 4 nations de football qui représentent un seul pays. Cette anecdote est amusante. Juste pour le plaisir, la Corse possède une sélection et a déjà essayé de la faire reconnaître par la FIFA, sans succés pour le moment... Mais j'en reviens à mon sujet. Il s'agit donc de la première coupe du monde se déroulant sur le sol qui a vu naître le football. 71 équipes ont pris part aux qualifications, ce qui montre l'importance prise par cette compétition. 16 sont qualifiés, toujours divisées dans 4 groupes. Pas de nouvelle formule.

Concernant les participants, on compte 10 européens (Angleterre, France, URSS, RFA, Italie, Portugal, Espagne, Hongrie, Bulgarie et Suisse), 4 sud-américains (Brésil, Argentine, Chili et Uruguay), le Méxique pour l'Amérique Centrale et la Corée du nord pour l'Asie dont c'est la première participation.

Cette coupe du monde voit s'affronter dans le groupe A l'Angleterre, l'Uruguay, le Méxique et la France. Pour son retour dans un mondial, la France va passer à côté, ne réussissant qu'un nul contre le Méxique et perdant deux fois. Ce sont les anglais et les uruguayens qui vont se qualifier; L'Angleterre n'encaisse aucun buts, gagne 2 fois et fait match nul contre l'Uruguay.

Le groupe B est dominé par la RFA et l'Argentine qui battent l'Espagne et la Suisse, et se séparent sur un score de 0 à 0. Pas de suspens.

La première surprise vient du groupe C dans lequel se trouve le champion du monde en titre, le Brésil. Aprés avoir confirmé leur superiorité quatres ans auparavant, ils sont attendus au tournant. Pelé va être victime de véritables "agréssions" de la part des équipes adverses. Garrincha souffre depuis deux ans de sa jambe et n'est que l'ombre de lui-même. Ces deux hommes marqueront les 2 buts de la victoire, peu convaincante, face à la Bulgarie. Ils perdent ensuite contre la Hongie 3 à 1, et seront éliminés suite à la défaite 3 à 1 contre le portugal d'Eusebio (auteur d'un doublé). Pelé ne termine pas le match, blessé. Le Brésil sort la tête basse. Hongrie et Portugal sont en quart.

Enfin, le groupe D offre une autre surprise, et de taille. Si l'URSS remporte ses 3 rencontres facilement, la deuxième place va être disputée. On attendait l'Italie qui a gagné son match contre le Chili 2 à 0. Mais la Corée du nord fait match nul contre ces mêmes chiliens. Et le dernier match décisif promis comme une formalité pour l'Italie. Mais à la 42ème minute, ce sont les coréens qui ouvrent le score sur un contre. Les italiens vont pousser mais ne parviendront jamais à revenir au score et quitte la compétition.

En quart de finale, Les anglais affrontent l'Argentine et l'emportent 1 à 0. Mais ce qui marque l'importance de ce match c'est qu'il est à l'origine de la création du carton rouge. L'arbitre expulse le capitaine argentin, lui fait signe de sortir du terrain mais celui-ci refuse. Les instances demandent à l'arbitre de trouver une solution, ce qu'il fera en s'inspirant du feu tricolore "jaune=attention, rouge=stop".  Le second quart voit s'affronter le Portugal à la Corée du nord. Les coréens vont faire preuve d'une incroyable détermination en inscrivant 3 buts en 25 minutes. On pense que tout est déjà plié pour les portugais. Mais la révolte va venir du joueur d'origine du Mozambique (ancienne colonie portugaise) Eusebio qui marque à la 27ème puis à la 43ème. Au retour de la pause, c'est encore lui qui marque ses 3ème et 4ème buts de la rencontre pour donner l'avantage à son pays. Les coréens payent un manque cruel d'expérience car au lieu de se recroqueviller comme face à l'Italie à 3-0, ils vont continuer d'attaquer et s'exposer. Ils perdront finalement 5 à 3. le match suivant voit la RFA gagner facilement 4 à 0 contre l'Uruguay. Enfin l'URSS se qualifie face à la Hongrie 2 buts à 1.

En demi-finale, les anglais vont se qualifier pour la finale de leur mondial, prouvant une fois de plus qu'il est bon d'être pays organisateur. Le score sera de 2 à 1. Dans l'autre demi-finale, les allemands vont se débarasser de l'ogre soviétique 2 à 1. Ils prouvent une fois de plus qu'ils savent être au rendez-vous des grandes compétitions.

C'est la belle équipe du Portugal qui va prendre la troisième place face à l'URSS, gagnant 2 buts à 1. L'un des grands artisans de ce parcours lusitanien est Eusebio qui a inscrit 9 buts dont 4 en quart de finale.

Et nous voilà donc à la finale. Elle se dispute dans le magnifique stade Wembley, stade mythique du football, devant la Reine et 94000 spectateurs. Ce match va rester dans la légende de la coupe du monde pour une contreverse. Mais commençons par le commencement. La Rfa va poser beaucoup de problème à ces anglais peut-être un peu frustré par l'enjeu en début de rencontre. Wembley est cueilli à froid à la 12ème minute et le but de Haller. Hurst va égaliser à la 18ème minute, les anglais retrouvent le moral. Et à la 78ème minute, Peters va donner un avantage qu'ils pensent décisifs aux anglais. Pourtant, en toute fin de rencontre, 90ème minute, weber offre à la RFA une prolongation. Et c'est là que va avoir lieu la contreverse. Hurst voit son tire, à la 100ème minute, rebondir sur la barre transversale et sur la ligne. L'arbitre accorde le but mais le doute est encore présent. Les allemands protestent fermement. Aujourd'hui encore, on ne peut dire si le but est valable ou non. Toujours est-il que les anglais reprennent l'avantage. Un dernier but est marqué par Hurst, une nouvelle fois, à la dernière minute. 4 à 2, les jeux sont fait, la coupe du monde s'intalle pour 4 ans dans le royaume du grand Bobby Charlton.

Il y a eu pas de contreverse concernant un arbitrage favorable aux anglais dans cette compétition et aussi sur le fait qu'ils ont joué tous leurs matchs à Wembley.

On se retrouvera donc pour une prochaine édition trés bientôt...

Julien Dehodencq (alias magicjool) 

magicjool
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Commentaires 2 commentaires

magicjool magicjool

mercredi 28 Mai 2014 à 23h19

Les vraies légendes ne meurent jamais, et ce mystère n'aura (je l'espère) jamais de réponse. Car c'est aussi ça le foot.
chrisnonore chrisnonore

mercredi 28 Mai 2014 à 22h00

Le but le plus controversé de l'histoire de la coupe du monde. Même récemment, en reanalysant les images avec des moyens modernes, ils étaient incapables de savoir s'il y avait vraiment eu but.