Chronique de la Copa America

  Salut tout le monde, voilà une nouvelle chronique consacrée à l'une des compétitions qui va occuper notre mois de juin, j'ai nommé la Copa America. Ceux qui ont visité un peu lesbleus aujourd'hui auront découvert l'accés à deux nouveaux tournois. Et puisque le football sud-américain me passionne énormément, j'ai décidé de vous présenter un peu la compétition, son histoire et quelques faits marquants. Je ma lance donc dans un article qui va être plus long que les derniers mais je vais essayer de rester intéressant.

La Copa America est une compétition internationale regroupant les pays affiliés à la Confédération Sud-Américaine de Football autrement connu sous le nom de CONMEBOL. La première édition a eu lieu en 1916 sur le principe d'une compétition tous les deux ans. Il s'agit du plus vieux tournoi continental de football existant. C'est dire si le football est une religion en Amérique du Sud. La dernière édition a eu lieu en 2011 soit il y a 4 ans mais pas d'inquiétude c'est juste que le rythme de cette compétition est complètement random, tous les 2 , 3 ou 4 ans. C'est aussi cela qui fait le charme de cette compétition. Ce tournoi a été crée à l'initiative de la fédération argentine de football (AFA) pour fêter le centenaire de l'indépendance du pays. Les pays invités sont le Chili, l'Uruguay et le Brésil. Et ce sont les Uruguayens qui vont l'emporter dans ce qui est le début d'une grande rivalité continentale et plus tard mondiale. Suite au succés de la compétition, il est décidé de créer la CONMEBOL. Sur 43 éditions, seules 14 ne sont pas remportées par l'Uruguay (15 titres) ou l'Argentine (14 titres). Vous l'aurez deviné, le pays qui vient le plus jouer les troubles fête est le Brésil avec 8 trophés. Derrière, suivent le Paraguay et le Pérou avec 2 victoires. Enfin la Bolivie et la Colombie ont gagné une fois la Copa. L'Uruguay est repassée en tête en 2011 en gagnant en... Argentine qu'elle a éliminé aux tirs au but en quarts de finale. Les argentins n'ont plus gagné depuis 1993. Dés lors, le Brésil a remporté 4 des sept dernières éditions.

Depuis 1993, la Copa América reunit 12 pays, 10 appartenant à la CONMEBOL et deux nations invitées. Le Méxique a participé à toutes les éditions, ce n'est presque plus un invité. Il a même été question d'inviter le Méxique à entrer à la CONMEBOL mais ce pays s'y refuse. Les Ticos du Costa Rica ont eux pris part à 4 éditions (1997, 2001, 2004 et 2011). Les USA ont participé 3 fois (1993, 1995 et 2007) et ont décliné l'offre en 1997 à cause du calendrier de la jeune MLS (Major League Soccer). Le Honduras a participé à l'édition 2001. La Jamaique est elle l'invitée de l'édition 2015 au Chili. Il est à noter qu'une équipe non américaine a eu l'honneur d'être conviée en 1999, il s'agit du Japon qui terminera dernier d'un groupe pourtant accessible réunissant le Perou, le Paraguay (pays organisateur) et la Bolivie. Les japonais ne partiront pas Fanny et obtiendront un match nul contre la Bolivie 1 à 1 qui l'élimine également. Vous aurez sans doutes remarqué chers lecteurs pointilleux qu'il y eut 3 invités en 2001 mais c'est normal puisqu'il a fallu pallier au forfait de l'Argentine suite à des menaces terroristes.

La compétition se déroule en deux phases, une phase de 3 groupes de quatres équipes où les deux premiers se qualifient pour les quarts de finales. Ils sont accompagnés des 2 meilleurs troisièmes. Cela offre de grosses probabilités de qualifications. Viennent ensuite les matchs à élimination directe. Pour le règlement, c'est similaires aux autres compétitions, 90 minutes, prolongations et tirs au but si besoin.

Au niveau des records, il est à noter qu' il y a 2 meilleurs buteurs, Noberto Mendez (Argentine) et Zizinho (Brésil), comptabilisant 17 buts. Toutefois, l'Argentin l'a fait en 3 éditions et le Brésilien en 6. Le plus grand nombre de buts marqués en une seule édition est de 9, total réalisé par trois hommes, le Brésilien Jair en 1949, l'argentin Maschio et l'uruguayen Ambrois en 1957. Ensuite, le joueur uruguayen Angel Romano est le seul à avoir soulevé 6 fois le trophé avec sa sélection (1916, 1917, 1920, 1923, 1924, 1926), une impressionnante longévité même pour l'époque. L'entraineur le plus titré est Guillermo Stabile, l'argentin, avec 6 couronnes (1941, 1945, 1946, 1947, 1955, 1957).

Maintenant, il est temps de regarder de plsu près ce que nous réserve l'édition 2015. Déjà, s'il n'y a pas de blessure, on devrait avoir un panel de star affolant, Suarez, Messi, Neymar, James Rodrigues, Vidal, Chicharito... et je ne cite que les principaux. Alors bien sur, nos derniers repères pour évaluer les forces en présences, c'est la coupe du monde 2014 qui a fait tourner les têtes sur lesbleus. Si l'on a regardé à peu près le même tournoi, on a pu voir une Argentine en manque de crétivité mais très solide, un Brésil qui est passé à côté de sa coupe, une Urguay beaucoup trop vieillissante et dépendante de Suarez, une Colombie au football festif plein de fougue et de jeunesse, un Chili vaillant malgré des armes limités qui se sera tout de même payé le luxe de crucifier les champions du monde en titre espagnols. Le Chili, parlons-en justement, il s'agit du pays organisateur et croyez moi ils attendent de pied ferme la première victoire internationale. Tous le pays sera derrière la Roja, digne de la coupe du monde 1962 où ils ont terminé finaliste. La question est de savoir s'ils ont les moyens de leur ambition et ça c'est moins sur car ils ont un point faible évident, leur sélectionneur. Sampaoli n'a rien révolutionné en succedant à Bielsa et c'est peut-être là son tort car il est moins strict que son compatriote et parfois les Sanchez et Vidal se laissent plus attirer par les sirènes médiatiques que par l'entrainement. De plus, je doute des capacités de certains à tenir la pression qui va peser sur leurs épaules, et Sampaoli n'est pas non plus le roi des communiquant et aura du mal à protéger son groupe. Mais, je vois tout de même le Chili réussir un parcours honorable et tomber face à un grand. L'autre équipe qui me pose personnellement question c'est le Brésil. Avec le retour de Dunga aux commandes, c'est l'austérité mais le retour des résultats, à défaut de régaler ça gagne... Peut-être que Valls devrait demander conseil XD. Pour moi, cette compétition va être un baromêtre trompeur. Dunga a réussi dans cette compétition avec le Brésil mais s'est ramassé au niveau mondial. Je l'imagine mal en sauveur et pense que sa présence marque la mise à mort d'une identité footbalistique dont Neymar est le seul vestige.L'Argentine, quand à elle, se pose en grande favorite. Le finaliste du mondial pourra compter qui plus est sur un Messi qui a décidé de montrer que c'est bien lui le patron, visant un 5ème ballon d'or pour faire pleurer un certain portugais bien trop arrogant au goût de la pulga. Et quoi de mieux que de gagner ce titre qui lui échappe. En équipe nationale, beaucoup de records lui échappent encore. Il est encore temps de marquer l'épreuve de son emprunte. La seule chose envisageable est de battre le record de buts en une édition, il faudrait marquer cependant 2 buts par matchs pour arriver à 12 et peut-être jouer une autre édition pour battre le record total de l'épreuve. Cela semble utopique mais on a déjà vu beaucoup de chose avec Messi. S'il jouait à ce niveau et que Di Maria et Aguerro suivent son sillage, l'albiceleste serait invincible. Mais le mondial nous a montré un autre visage de ce groupe, très défensif, presque caricatural de l'Argentine des années 70. L'espoir pourrait naître de son nouveau sélectionneur Gerardo Martino, natif de Rosario et joueur des Newells old boys fin des années 80 (champion en 91 sous les ordres d'un certain Bielsa). Son gros fait d'armes à son arrivée est la splendide victoire 4 à 2 en Allemagne (ils ont mené 4 à 0) dans une revanche disputée de la finale de la coupe du monde. Après, il a aussi enregistré une défaite face au Brésil dans un match amical « marketing » en Chine, et une défaite 0 à 1 contre le Portugal. Où en est cette équipe ? Difficile à dire. Il sera également difficile de dire où en sera l'Uruguay de Suarez. La coupe du monde a souligné la fin d'un cycle dans ce groupe qui dvra être rajeuni autour de ses stars Cavani et Suarez. Toutefois, le bilan de fin de saison des deux attaquants est assez remarquable. Il n'est donc pas impossible que cette sélection conserve son titre. A Suarez de laisser son dentier à l'hotel. Tant qu'à faire le tour des possibles favoris, on ne peut pas oublier la Colombie, les larmes de James consolé par David Luiz (putain de mauvais karma quand même). Impossible d'oublier non plus la blessure terrible de Neymar... mais c'est par le jeu que la Colombie a brillé, eux qui restaient sur le terrible assassinat d'Escobar en rentrant de la coupe du monde 1994. La nouvelle génération est bel et bien là, on attend qu'elle confirme les promesse de l'été 2014. Enfin, pour ceux qui ont des sous à mettre sur l'outsider improbable, je leur conseille le Méxique ou le Vénézuela, pays faible mais qui a réalisé une belle campagne de qualification pour le mondial donnant des sueurs froides à l'Uruguay jusqu'à l'avant dernière journée.

Le groupe A réunit le Chili, la Bolivie, l'Equateur et le Méxique, groupe assez sympa pour l'organisateur. La Bolivie devrait sortir, l'Equateur peut jouer une troisième place qualificative. Ensuite, le groupe B réunit l'Argentine, l'Uruguay, le Paraguay et la Jamaique. Les pauvres reaggae boys vont servir de sparring partner dans ce groupe de la mort. Les invités restent sur une victoire lors de la Coupe Carribéenne des Nations aux tirs au but contre Trinidad et Tobago. Ils ont d'ailleurs intérêt à mieux rentrer dans la compétition car ils avaient réalisé un match nul contre la Martinique. Vous mes chers lecteurs, vous êtes déjà en train de parler devant votre écran de la victoire 8 à 0 de la France contre cette équipe juste avant le mondial. Je dirai que c'était plus anecdotique qu'autre chose au niveau de l'ampleur du score. L'Argentine et l'Uruguay devrait dérouler jusqu'aux quarts. Le Paraguay, plus mauvaise équipe lors des qualifs pour le mondial, aura à cœur de faire un résultat et pourrait jouer les trublions. Enfin, le groupe C mettra aux prises le Brésil, la Colombie, le Vénézuela et le Pérou. Le Pérou semble être le plus faible mais en tant que voisin proche du Chili et comptant sur un grand nombre d'expatriés (dont la cuisine est un délice), il aura un très gros soutien et pourrait en faire sa force, ils ont terminé 3ème en 2011 tout de même. La Colombie et le Brésil devraient sortir tranquillement mais gare à la possible surprise vénézuelienne. Là ce serait de l'inattendu !!

En conclusion, le foot sud-américainn est toujours très agréable à regarder bien que très européannisé. La copa America reste un événement majeur du football, une institution plus ancienne que le mondial ou l'Euro. C'est vraiment génial d'offrir une place à d'autres football sur lesbleus, en faisant unvrai site de passionés.

Regalez vous en attendant 2016 et son Euro français, mais ça c'est une autre histoire...

Julien Dehodencq alias Magicjool