Allemagne, nous revoilà !!!!

France - Allemagne : deux mots qui résonnent forcément dans notre imaginaire de footeux. Depuis hier soir et la démonstration offensive des Bleus face à l'Islande, tous nos esprits sont tournés vers cette demi-finale qui aura, pour beaucoup, des allures de revanche.

Pirlo et les plus jeunes penseront forcément à ce quart de finale perdu 1-0 il y a deux ans au Brésil, sans qu'il n'y ait grand chose à dire (et même s'il  avait mieux à faire face aux futurs champions du monde). Avec Deschamps aux manettes, les Bleus auraient certainement pu mettre plus en danger la bande à Neuer. Ce ne fut pas le cas mais, avec deux d'expérience en plus, les tricolores seront certainement bien plus redoutables face à des adversaires qui ont dû livrer une terrible bataille face à l'Italie, avec en prime les blessures de Gomez et Kedhira, et la suspension d'Hummels.

Mais Pirlo doit bien savoir que s'il y a une revanche à prendre, c'est bien par rapport à cette géniale et terrible demi-finale de coupe du monde 82 à Séville un certain 8 juillet. Ce jour-là, les Français sont passés par toutes les émotions. Après un nul 1-1 lors du temps réglementaire (Platini ayant répondu à Littbarski ; Manuel Amoros frappant sur la barre à quelques encablures de la fin), la prolongation allait définitivement faire entrer ce match dans la légende du football : les Français mènent 3-1 grâce à un superbe but de Giresse (qui est resté dans ma mémoire car il faisait partie du générique de Stade 2, mais ça c'était avant), les Allemands reviennent et s'imposent aux tirs au but, Didier Six ratant le sien alors qu'il pouvait offrir la victoire aux Bleus (ce pénalty, même la réalisation l'a loupé) et Maxime Bossis échoua lors de la dernière tentative. Cruelle désillusion pour la bande à Platoche. Mais le mythe des France - Allemagne était né !!!

Lors du mondial 86 au Mexique, une deuxième chance est donnée aux Français : ils retrouvent la RFA une fois encore en demi-finale. Mais cette fois,  point de suspense. Les Bleus sont émoussés après leur quart de finale fantastique face au Brésil (encore un match de légende, Ze match qui m'a fait aimer le foot) et s'inclinent 2-0, un but encaissé d'entrée et un autre en toute fin de match.

Le bilan ne semble donc pas plaider pour les Français. 3 défaites en phase finale pour une seule victoire (un match sans véritable enjeu pour la troisième place lors du mondial 1 958). Mais le proverbe dit bien jamais deux sans trois et nous avons bien eu nos trois éliminations face à la Manschafft. Je sais, certains vont me répondre que ce vieil adage serait trop simpliste pour être pris au pied de la la lettre.

A cela je leur répondrai que l'Allemagne ne bat la France qu'en coupe du monde, jamais lors d'un championnat d'Europe. En même temps, c'est la première fois que ces deux nations vont s'affronter dans cette compétition. Et tout laisse à penser que celle-ci sera le domaine réservé des Français.

En 1 984, lors du championnat d'Europe organisé en France, tout le monde attend une finale France - RFA. Mais les Allemands ratent le rendez-vous, de peur certainement de se faire botter les fesses par les Français et un Michel Platini au sommet de son art. Résultat : le premier titre des Bleus à la maison.

En 1 998, toute une génération de supporters se dit que cette fois, c'est la bonne. La France se qualifie aux forceps face à l'Italie et rencontrera en demi-finale de sa coupe du monde le vainqueur de Croatie - Allemagne. Pas de doute, l'heure de la revanche sera proche. Encore raté, les Allemands sont méconnaissables et prennent une leçon de football 3-0. Début juillet, ce seront donc bien les Français qui soulèveront le trophée.

En 2 016, avant même le résultat de France-Islande, personne n'ose imaginer une défaite des hommes de Deschamps (à juste raison d'ailleurs). En demi-finale, ils affronteront donc le vainqueur d'Allemagne-Italie. Et cette fois, la National Manschafft a eu beau tout faire pour ne pas être au rendez-vous en encaissant un pénalty sur un geste génial de Boateng (enfin, s'il faisait partie des Chicago Bulls), en ratant plusieurs tirs au but, et parfois de manière presque délibérée, c'est bien elle qui devra s'incliner face à la France.

Autre point positif, ce match aura lieu à Marseille, dans un stade Vélodrome chaud bouillant qui va pousser son équipe comme jamais. D'ailleurs, pour les plus superstitieux, c'est déjà dans ce stade que l'équipe de Platini avait trouvé les ressources nécessaires pour arracher sa qualification pour la finale de son Euro  1 984 face au Portugal, grâce à un but de Platini à la 1119ème minute après une chevauchée fantastique de Jean Tigana.

Si je ne vous ai pas encore convaincu, sachez aussi que la France reste sur 17 matchs sans défaite lors d'une phase finale à domicile. Vous avouerez que cette statistique fait franchement plaisir.

Alors, jeudi soir, pas de doute, la victoire sera à nous !!!